Le PSG a appris le 17 décembre qu’il défierait Manchester United en 8e de finale de Ligue des champions. Une grande première en C1 pour les Parisiens. A l’époque, MU végétait à la 6e de Premier League, après s’être extrait sans éclat d’une poule de C1 abordable. Un tirage au sort jugé piégeux mais abordable.
José Mourinho était alors à la manœuvre. Mais le Portugais n’a pas fait long-feu, viré le 18 décembre après une nouvelle contre-performance contre Liverpool en championnat. Ole Gunnar Solskjaer l’a remplacé, d’abord pour un intérim de six mois. Depuis, le Norvégien flambe avec les Red Devils, lui qui a notamment remis dans la lumière les Frenchies Paul Pogba et Anthony Martial. Solskjaer n’a pas perdu en 11 matchs avec les Red Devils (10 victoires, 1 nul) et a redonné de l’allant au jeu offensif des Mancuniens.
MU est méfiant mais…
Surtout, Paris, qui écrasait tout sur son passage (invaincu en Ligue 1, premier de son groupe de C1), a perdu deux joueurs majeurs en janvier. Neymar, touché à la cheville contre Strasbourg en Coupe de France, ne sera pas là. Idem pour Edinson Cavani, blessé en tirant trop fort son tir au but contre Bordeaux samedi.
« C’est un peu comme si les étoiles étaient alignées pour Solskjaer, avec les blessures de Verratti (qui sera finalement opérationnel, ndlr) et Neymar. Mais je pense que même s’ils étaient aptes, les fans de United seraient assez confiants, parce qu’ils savent que le PSG a une réputation friable en Ligue des champions : ils ne se sont pas vraiment battus face au Real, il y a eu le naufrage sans précédent à Barcelone… », détaillait Samuel Lickhurst, journaliste au Manchester Evening News, dans Footissime après la blessure du Brésilien. La défaite contre l’OL en Ligue 1 (sous les yeux de Solskjaer) et les forfaits de Cavani puis Meunier ont certainement ouvert de nouvelles possibilités aux Red Devils.
« Ils ne font pas les fanfarons »
Un climat de confiance tempéré par Julien Laurens. « Ce n’est pas totalement inversé (depuis les blessures) parce qu’ils savent que le PSG, même sans Neymar, est très fort. C’est sûr qu’ils sont beaucoup plus confiants maintenant qu’ils ne l’étaient au moment du tirage, entre la blessure de Neymar, le fait que Solskjaer ait remplacé Mourinho et cette incroyable dynamique sur les dix derniers matchs, analyse par notre spécialiste du football anglais.
Et de cibler les hommes qui inquiètent les Red Devils. « Ils se méfient encore beaucoup avec un match retour à Paris. Ils se méfient de Kylian Mbappé, du retour de Di Maria contre son ancien club. Il y a plein de facteurs qui font qu’ils ne font pas les fanfarons. Mais ils y croient plus maintenant qu’au moment du tirage. » Aux Parisiens de calmer les ardeurs mancuniennes dès mardi à Old Trafford.
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