L’affaire secoue la Ligue 1 depuis ce mardi matin. Bertrand Desplat, président de Guingamp, a alerté la Ligue de football professionnel (LFP) sur une suspicion d’un manque d’un manque d’intégrité autour de la rencontre Caen-Angers (0-1), samedi dernier dans le cadre de la 32e journée de Ligue 1. Déjà accusé puis blanchi dans l’affaire du match arrangé entre Nîmes et Caen en 2014, Saïd Chabane, président du SCO, a laissé éclater sa colère au micro de RMC Sport, en s’en prenant à Desplat mais aussi à la LFP. 

Chabane a dit ce qu’il pensait à Desplat 

« Je me suis permis d’appeler (samedi, ndlr) à la fois la Ligue et Bertrand Desplat à qui j’ai dit ce que je pensais, a-t-il confié. Je lui ai dit qu’on jouerait le match de la première à la dernière seconde. Je ne lui ai pas dit qu’on allait gagner mais qu’on allait le jouer à fond. Le premier match que Guingamp a gagné (cette saison), c’était contre nous (0-1, le 29 septembre). On a perdu les deux matches contre eux (1-0 au retour, le 23 février). A ce moment-là, on peut dire qu’on a laissé passer les matches contre un dernier (la position de Guingamp lors des matchs face au SCO cette saison). Dijon et Caen peuvent aussi me poser la même question. C’est inadmissible qu’en 2019, quand on connaît le modèle économique du football, on puisse avoir ce type d’agissements ou ce type de pensée. »

« On ne peut pas devenir mytho »

Il partage la position de Gilles Sergent, le président de Caen, également furieux contre Desplat. « Je peux comprendre sa position (de Desplat) où il se bat tous les week-ends pour décrocher la positon de barragiste mais on ne peut pas devenir mytho, ce n’est pas possible, fulmine le dirigeant angevin. (…) Ce n’est pas bien de dévoiler des soupçons avant d’avoir une preuve, J’en veux un peu à la Ligue qui a mis le dossier en instruction d’une manière officielle alors que le mot d’ordre qui a été donné était ‘soyons discrets et ne parlons pas aux journalistes’ qui auraient fait éclater les choses samedi soir. Et puis, lundi matin, c’était à l’ordre du jour et publiquement. J’en veux à tout le monde. »

Une hypothèse sur une éventuelle conversation 

Chabane regrette le manque de consistance des accusations (« Quand vous n’avez pas de preuve tangible, ne parlez pas parce que ça met de l’huile sur le feu, ça polémique ») et émet une hypothèse sur ce qui aurait pu se produire entre joueurs (d’Angers et de Guingamp). « Quand on m’a dit, c’est un joueur qui a parlé à un joueur, j’ai dit: ‘mais donnez-moi le nom’, a-t-il expliqué. A partir du moment où on m’a dit ‘non’, pour moi, le dossier était classé. 

Il y a des discussions entre joueurs, ils se connaissent tous entre eux. On est parti à Caen diminué puisqu’on avait 40% de l’effectif blessé, dont plusieurs cadres. Peut-être qu’un joueur aurait dit: ‘vous avez intérêt à prendre vos points parce que nous, ce n’est pas sûr avec l’effectif qu’on a’. Ce sont des choses que les joueurs peuvent se dire. »

« On se justifie parce qu’on a gagné un match! »

S’il ne réclame pas de sanction, Saïd Chabane est « écoeuré » de ces accusations qui vont contre « l’éthique » du club. « Vous vous imaginez à quel point on est arrivé? A se justifier parce qu’on a gagné le match! On n’avait pas gagné depuis 8 ou 9 matchs (6 en fait). Imaginez si on avait fait match nul ou perdu. Il faut que les gens fassent leur boulot et balaient devant leur porte. (…) On n’a même pas informé les joueurs donc s’il y avait eu quelque chose, on l’aurait vu sur le terrain. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1-ecoeure-le-president-d-angers-en-veut-a-desplat-et-a-la-ligue-1674449.html

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