« Il faut bien prendre conscience que la pente est dangereuse et qu’elle nous amène plutôt vers le bas. La Ligue des champions, c’est terminé. On est éliminés de toutes les compétitions européennes. Il faut revenir à la Ligue 1. La Ligue 1, c’est dur et en ce moment, toutes les équipes peuvent nous battre. » Julien Stéphan avait appelé ses joueurs à une prise de conscience cette semaine. Enfoncé dans une série négative, son Stade Rennais devait réagir ce samedi. Encore raté. Les Bretons ont été battus par un promu lensois sans complexe (2-0) lors de la 13e journée de Ligue 1.
Kalimuendo encore décisif
Toutes compétitions confondues, les Rennais sont désormais sur un bilan de huit défaites, quatre nuls et une seule victoire sur leurs treize derniers matchs. De quoi sérieusement fragiliser Stéphan? « Je n’ai aucun doute sur Julien, aucun doute. Je suis certain de lui. Pour moi, il incarne parfaitement le projet sur le long terme », expliquait vendredi son président Nicolas Holveck dans les colonnes de Ouest-France.
Mais la situation actuelle est tout de même très inquiétante. Certes, Rennes est pour le moment huitième au classement et ne compte que cinq points de retard sur l’OM, dauphin du PSG. Mais la crise de résultats est bien là.
Stéphan avait pourtant tenté d’innover en laissant par exemple Camavinga sur le banc au coup d’envoi. Mais après une entame de match intéressante, ses joueurs ont été surpris par des Lensois ultra-réalistes. Tout est allé très vite avec une récupération de Jonathan Clauss, un appui sur Florian Sotoca, une passe vers Gaël Kakuta et un service pour Arnaud Kalimuendo. Le joueur prêté par le PSG s’est chargé de la finition, d’un tir du gauche imparable à ras de terre (28e). Son troisième but sur ses quatre dernières apparitions. Rennes a alors semblé perdre ses derniers repères. Face à un adversaire bien organisé et en confiance, il aurait fallu montrer bien plus de détermination pour recoller avant la mi-temps.
Stéphan a tout changé à la pause, en vain
Stéphan s’est-il dit qu’il s’était trompé sur sa composition de départ ? Ou a-t-il voulu tenter le tout pour le tout pour éviter une nouvelle désillusion ? Sans doute un peu des deux. A la pause, le coach rennais a effectué quatre changements et fait reculer Steven Nzonzi en défense centrale.
Exit Gerzinho Nyamsi, Adrien Truffert, Adrien Hunou et Romain Del Castillo. Place à Camavinga, Faitout Maouassa, Mbaye Niang et Jérémy Doku. Les entrants ont permis aux locaux d’avoir davantage la maîtrise du ballon, de mettre plus d’intensité et de presser plus haut. Mais ils sont restés inoffensifs et ont aussi laissé des espaces qui auraient pu permettre à Kalimuendo de faire le break.
Il a fallu une belle parade de Romain Salin pour repousser la tentative de l’attaquant français de 18 ans, encore parfaitement lancé dans la profondeur par Kakuta (57e). Le genre d’action que les Bretons ne sont pas parvenus à reproduire. Il leur a manqué un grain de folie et une bonne dose de spontanéité dans le jeu pour faire plier de solides Lensois. Et à la 78e, Ignatius Ganago, lancé sept minutes plus tôt, est venu tuer tout suspense après un bel enchaînement dans la surface. Les Nordistes réagissent bien après leur revers contre Angers (3-1) et qui se hissent à la septième place. Pour Rennes, la déception est totale.
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