Un point pris sur six possibles. Ce n’était bien sûr pas le bilan comptable espéré par André Villas-Boas cette semaine. Trois jours après sa défaite en terre rennaise (2-1), l’OM n’a pas fait mieux qu’un nul ce samedi face au Stade de Reims (1-1), à l’occasion de la 16e journée de Ligue 1. S’il ne faut pas oublier leurs deux matchs en retard, les Marseillais semblent marquer le pas: ils restent scotchés à la quatrième place du classement avec quatre points de retard sur Lille, trois sur Paris et deux sur l’OL.
« On ne joue que latéralement, on ne prend jamais de risques. Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas. Il n’y a pas assez de mouvement », a lâché (et bien résumé) Florian Thauvin après la rencontre au micro de Téléfoot.
L’OM plombé par Nagatomo, relancé par Thauvin
Les joueurs de David Guion profitent de leur côté de ce résultat pour passer devant Nantes et se hisser au 16e rang. Pendant une vingtaine de minutes, ils ont réussi un petit exploit au Vélodrome: mener au score sans avoir tenté le moindre tir. Bien organisés et rarement inquiétés par des Marseillais en cruel manque d’inspiration, ils ont pris les devants sur une maladresse de Yuto Nagatomo.
Aligné comme latéral gauche en l’absence de Jordan Amavi, blessé, le Japonais a marqué contre son camp en s’emmêlant les pinceaux sur un centre d’Arber Zeneli. Forcément surpris par le geste de son défenseur, Steve Mandanda n’a pu empêcher le ballon de finir sa course au fond des filets (21e).
Une ouverture du score pas franchement illogique au vu des bonnes intentions rémoises et de la possession stérile des hommes d’André Villas-Boas. Le coach portugais avait décidé de faire confiance à un trio offensif Dimitri Payet-Dario Benedetto-Florian Thauvin, et d’aligner notamment Pape Gueye au milieu de terrain. Pourtant exclu mercredi à Rennes, l’ancien Havrais a pu être titularisé, son club ayant saisi le CNOSF pour demander l’annulation de son rouge. A l’image de ses coéquipiers, il a lui a longtemps manqué de la justesse et de la percussion pour faire mal aux visiteurs. Il a quasiment fallu attendre les dix dernières minutes pour voir le danger se rapprocher sur les buts de Predrag Rajkovic décisif devant Benedetto (41e), puis chanceux sur une tentative non cadrée de Thauvin (22e).
Des Marseillais dominateurs mais inoffensifs
Le portier serbe a fini par céder sur un joli mouvement marseillais initié par Hiroki Sakai et Valentin Rongier, et conclu par Thauvin sur une remise de la tête de Benedetto (45e). Un but qui a semblé revigorer les Marseillais, qui ont attaqué la seconde période en jouant plus haut et en profitant des pertes de balles de leurs adversaires ayant toutes les difficultés du monde à passer la ligne médiane. Villas-Boas l’a bien compris et a cherché à apporter plus de maîtrise en lançant Mickaël Cuisance à la place de Gueye, et en sortant Nagatomo, en grande difficulté, pour faire entrer son couteau suisse Saîf-Eddine Khaoui, plus utile offensivement. Le Tunisien s’est tout de suite mis en évidence avec deux frappes bien repoussées par Rajkovic (57e), qui n’a pas été beaucoup inquiété par la suite.
Malgré son écrasante domination, et quelques fulgurances de la part de Thauvin, l’OM est resté trop lisible pour espérer inscrire un deuxième but, pas aidé non plus par un Payet incapable de faire des différences. Il faudra faire beaucoup mieux pour terminer l’année sur une bonne note, mercredi, à Angers.
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