C’est une gifle (7-3) qu’a reçu le Real Madrid samedi lors de sa rencontre d’International Champions Cup – tournoi de pré-saison disputé aux Etats-Unis – face à l’Atlético. Une de celles qui laissent des traces, même en amical, face au rival madrilène. Et qui interroge forcément à quelques semaines du retour de la Liga (17 août), surtout au regard de la trêve estivale des Merengue. Malgré l’arrivée de renforts souhaités de longue date par Zinedine Zidane, la mayonnaise ne prend pas. Pour l’instant. Retour sur les problématiques qui se posent au technicien français.
Un groupe pas encore prêt et plombé par les blessures
6-0 au bout de 51 minutes. Pendant près d’une heure face à l’Atlético, le Real s’est noyé. Et difficile de trouver des excuses quand on regarde le onze titulaire aligné par Zizou: Courtois dans les buts, Sergio Ramos et Marcelo en défense, Kroos, Isco et Modric au milieu et une ligne d’attaque composée de Vinicius, Jovic et Hazard. A priori une (très) grosse équipe pour rivaliser face aux hommes de Diego Simeone. Mais les nouveaux Galactiques ont paru hors de forme, ou en tout cas très loin de celle affichée par leurs homologues de la capitale. Battus par le Bayern (3-1) le 21 juillet dernier, vainqueurs d’Arsenal (2-2, 3 tab à 2) aux tirs au but sans briller trois jours plus tard, les Merengue affichent des lacunes physiques inquiétantes. Et surtout un nombre conséquent de blessés. Celle longue durée de Marco Asensio couplée à celles de Ferland Mendy et Luka Jovic, sans oublier l’indisponibilité pour un mois de Thibaut Courtois, sont autant d’indices sur la préparation des Madrilènes. Une réaction est particulièrement attendue ce mardi face à Tottenham (18h sur RMC Sport 1) à l’Allianz Arena.
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Un mercato XXL et une pression énorme sur Zidane
C’était l’une des conditions principales de son retour. Zidane voulait une enveloppe conséquente pour le mercato afin de faire venir des joueurs qu’il courtise depuis longtemps. Et Florentino Perez, le patron de la Maison Blanche, lui a donné. 303 millions d’euros de dépenses jusqu’à présent, et l’arrivée possible de Paul Pogba pourrait encore alourdir l’addition. Eden Hazard (100 millions d’euros), Luka Jovic (60 millions d’euros), Eder Militao (50 millions d’euros), Ferland Mendy (48 millions d’euros) et Rodrygo (45 millions d’euros) ont rejoint le Real cet été. Des transferts onéreux qui doivent permettre au club de retrouver le toit de l’Europe. Mais les prestations des nouveaux arrivants en pré-saison laissent à désirer. Logiquement la pression s’accentue sur le manager français qui, si le nouvel exercice n’a pas encore débuté, voit les doutes poindre sur sa capacité à organiser tactiquement son équipe avec ces renforts. Pour l’instant, il n’a pas trouvé la recette. Et aucun doute sur le fait qu’un manque de résultats dès le début de saison lui sera reproché avec force.
Bale, extra-communautaires… des dossiers qui parasitent la préparation?
Pas une seule conférence de presse sans que la question soit évoquée: que va-t-il advenir de Gareth Bale? Alors que tout indiquait que le Gallois – joueur le plus cher de l’histoire du Real Madrid – allait s’envoler vers la Chine, l’opération a capoté ces dernières heures. Le feuilleton continue, donc. En froid avec Zidane, Bale est toujours un Merengue mais il semble difficile de voir les deux hommes se côtoyer une année de plus. Le départ de l’ailier de 30 ans doit aussi permettre de libérer des fonds pour l’arrivée de Pogba, de quoi tendre un peu plus la situation. L’autre dossier un peu moins brûlant concerne les places d’extra-communautaires. En attendant la nationalisation espagnole de l’Uruguayen Fede Valverde – censée être imminente depuis de longues semaines – le Brésilien Rodrygo pourrait ne pas jouer au sein de l’équipe première, faute de place disponible. Recrutée à prix d’or, la pépite (18 ans) de Santos est dans l’attente. Une problématique pas forcément prioritaire au regard du chantier en cours au Real mais qui illustre toutefois un déficit d’organisation.
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