Plus que quatre ans à attendre. Le 21 novembre 2022, selon les dates annoncées en juillet par Gianni Infantino, s’ouvrira la 22e édition de la Coupe du monde. Pour la première fois, les pays qualifiés pour le plus grand événement de la planète football auront rendez-vous dans la péninsule arabique, au Qatar, et devront s’adapter à une compétition qui se disputera pour la première fois en hiver. Contrairement aux dernières éditions, elle se déroulera pendant un peu moins d’un mois puisque la finale est programmée le 18 décembre. Autant de paramètres qui devraient en faire une Coupe du monde bien différente de celle qui a vu les Bleus triompher en Russie.
Le nombre de pays engagés pourrait également être différent. S’ils étaient 32 à batailler en terres russes, ils pourraient être 48 du côté du Qatar. Le 31 octobre dernier, Infantino avait jugé cette hypothèse tout à fait crédible, tout en rappelant que rien n’avait encore été officiellement décidé concernant cet éventuel passage à 48 équipes, déjà acté pour l’édition 2026 qui sera organisée par le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. « Cela arrivera-t-il en 2022? Vous me connaissez. C’est possible, c’est possible. Pourquoi pas? », avait lancé le patron de la Fifa à l’occasion du congrès annuel de la Confédération asiatique.
Des stades construits ou rénovés
Dans une configuration à 48 équipes, Infantino avait précisé que le nombre de places réservées à l’Asie passerait par exemple de 4,5 à 8,5 équipes. Ajouter 16 équipes à l’organisation de sa Coupe du monde pourrait toutefois compliquer la tâche du Qatar. « Le pays regarde toujours les études de faisabilité. Mais cela sera décidé avant les qualifications. Quelque part pendant le premier trimestre de l’année prochaine », a assuré le mois dernier Hassan Al-Thawadi, le secrétaire général du comité organisateur de la Coupe du monde 2022. Une décision devrait très probablement être prise avant les élections pour la présidence de la Fifa prévues en juin prochain.
Au Qatar, les 32 ou 48 sélections présentes devraient évoluer dans huit stades, contre douze en Russie. Sur ces huit enceintes qui doivent être construites ou rénovées, l’une d’entre elles – le Khalifa International Stadium à Doha – est déjà opérationnelle et accueillera d’ailleurs les championnats du monde d’athlétisme dès octobre 2019. Un stade équipé d’un système de climatisation pour lutter contre les fortes chaleurs, puisque les températures peuvent être élevées même en hiver au Qatar. Deux autres stades, Al-Wakrah et Al-Bayt, devraient eux être terminés avant la fin l’année et inaugurés officiellement en 2019.
Une certaine défiance
En février 2017, le ministre des Finances qatarien, Ali Shareef Al-Emadi, avait déclaré que son pays dépensait 500 millions de dollars par semaine dans la construction des infrastructures pour accueillir la compétition. Au-delà des stades, le Qatar s’est également lancé en vue de sa Coupe du monde dans plusieurs chantiers pour ouvrir un premier métro, de nouvelles routes, des hôtels, des musées, de nouveaux quartiers et même de nouvelles villes. Tout en promettant un bilan carbone neutre. Fin octobre, le ministre de l’Environnement du Qatar, Mohammed ben Abdallah Al-Rumaihi, a affirmé que des normes strictes en matière de construction contrebalanceraient l’empreinte carbone du tournoi.
Le Mondial au Qatar continue toutefois de susciter une certaine défense, notamment concernant les conditions des travailleurs employés sur les chantiers. Dans un rapport publié en septembre, Amnesty International assure que des dizaines d’étrangers travaillant sur l’un des chantiers de la Coupe du monde n’ont pas été payés depuis des mois. Pour certains, cela représenterait l’équivalent de 10 mois de salaire. La Fifa avait aussitôt dénoncé un rapport « fallacieux », estimant qu’il n’était « en rien lié à la Fifa et à la Coupe du monde 2022 ».
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