La mort d’une supportrice iranienne de football, arrêtée l’an dernier pour avoir tenté d’entrer dans un stade, pousse la FIFA à réagir. Une délégation de l’instance mondiale a annoncé son intention de dépêcher prochainement une délégation pour « évaluer les préparatifs » visant à permettre aux femmes d’assister en octobre à un match de qualification pour la Coupe du monde masculine 2022 entre l’Iran et le Cambodge.
Cette information survient peu après l’annonce de la justice iranienne, indiquant qu’une enquête serait ouverte sur le décès de la supportrice. Cette femme, Sahar Khodayari, 30 ans, s’est immolée par le feu devant l’entrée d’un tribunal à Téhéran la semaine dernière après avoir entendu dire qu’elle allait passer six mois en prison, selon le site d’information Varzesh3.
En parallèle, une pétition en ligne lancée fin août par l’association Let Iranian Women In (laissez les femmes entrer), à l’intention de la FIFA, a dépassé les 20.000 signatures. Elle appelle l’organisation à « prendre toutes les mesures légales contre l’interdiction discriminatoire d’accéder aux stades imposées par les autorités iraniennes aux femmes iraniennes ». Elle demande également que la fédération iranienne soit sanctionnée avec des amendes et que ses équipes nationales soient interdites de disputer des matchs tant que cette discrimination n’est pas levée.
Des supportrices poursuivies en justice
Pour le match Iran-Cambodge, le ministère iranien des Sports avait annoncé fin août que les supportrices seraient autorisées à se rendre au stade. Une exception dans ce pays, où les femmes sont bannies des enceintes de football depuis la Révolution islamique en 1979, les responsables religieux arguant qu’elles doivent être protégées de de « l’atmosphère masculine » et de la « vue d’hommes à moitié dévêtus ».
Par le passé, les autorités ont délivré à quelques reprises des autorisations pour un petit nombre de femmes. En dehors de ces occasions, des Iraniennes ont été poursuivies en justice.
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