France-Irlande: « Une étape importante » pour Mendy selon Deschamps

Lundi soir, sur la pelouse du Stade de France, Benjamin Mendy a joué 63 minutes. C’est exactement une de plus que depuis son retour sous le maillot de Manchester City le 22 avril dernier contre Swansea (trois apparitions en Premier League, de 15, 33 et 14 minutes face aux Swans, Huddersfield et Brighton). De ce point de vue-là, le latéral gauche français a réussi son retour en bleu, un peu plus de huit mois après sa grave blessure au genou droit.

« Il a dû se libérer un peu sur les premiers ballons, il n’y a pas de souci par rapport à sa blessure, c’est une question de rythme, a estimé Didier Deschamps sur TF1. C’est bien de faire une heure. A ce niveau-là aujourd’hui, c’est très positif. »

D’un point de vue athlétique, l’articulation du joueur formé au Havre a donc globalement rassuré. Et sur le plan du jeu? Après un premier quart d’heure où Mendy a surtout cherché à assurer sur les phases défensives, la faiblesse de l’adversaire – notamment l’indigence de son attaque – a rapidement permis à l’ancien Marseillais, jamais mis en danger, de se projeter.

Auteur de quelques accélérations sur son côté gauche, il a ainsi offert deux ou trois bons centres ainsi qu’une frappe repoussée par le gardien irlandais. « Je suis agréablement surpris par Mendy, notamment dans ses montées », constatait ainsi Emmanuel Petit à la mi-temps sur BFMTV.

Petit: « J’aurais aimé voir une adversité un peu plus huppée »

Pourtant, après ce match disputé au petit trot contre de faibles Irlandais, certains doutes pourraient subsister. Si le but était de donner du temps de jeu à Benjamin Mendy sans opposition valable ou avec du répondant, c’est réussi à 100% et tout le monde peut être rassuré, le joueur de City n’a pas perdu une once de qualité. Mais face à des équipes de très haut niveau lors du Mondial, sera-ce suffisant? Et la question est la même pour Djibril Sidibé, lui aussi rassurant sur son côté droit après son alerte de fin de saison.

« J’aurais aimé voir une adversité un peu plus huppée, qui nous pose un peu plus de problème, souligne ainsi Emmanuel Petit. Car que veut voir Didier Deschamps? Il veut avoir des satisfactions et lever certains doutes. Or le fait de jouer quasiment sur la ligne médiane sans avoir d’adversaire direct, sans joueur qui pourrait vous mettre en défaut dans la percussion, ne donne pas spécialement de satisfaction. Ce n’est pas la dimension physique qui va poser problème chez Mendy. C’est tout ce qui est cognitif. Il lui faut des duels, des échanges avec ses partenaires, pour se situer, etc. » Rendez-vous contre l’Italie vendredi donc pour obtenir plus d’enseignements.

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