Emmanuel Petit, « l’un des meilleurs au monde » selon Wenger
« Il a été l’un des meilleurs milieux du monde, surtout dans son registre: tactique, de relance, assez bas. Il était très intelligent tactiquement, avec une grande force physique. Il avait une bonne passe longue, il voyait loin. »
La rencontre houleuse entre Petit et Platini
« J’ai pris l’annonce de ma première sélection comme un choc, à 19 ans, je ne me sentais pas légitime, je pensais que des joueurs comme Roche le méritaient davantage, a expliqué Emmanuel Petit dans Team Duga. Platini m’en a tenu rigueur, il m’a chopé à mon arrivée à Clairefontaine et m’a dit: ‘Tu me fous dans la merde, je dois justifier mes choix’. Quand je fais cette annonce, des joueurs à Monaco me chopent et me disent: ‘Ferme là, c’est le rêve de tout joueur et toi tu l’as dès le jeune âge’.
Une entrée en matière musclée à Arsenal
Ancien milieu d’Arsenal pendant trois ans, Emmanuel Petit a connu les premières heures de gloire de l’ère Wenger, même si tout n’a pas été simple pour lui à son arrivée, loin s’en faut. « Pas simple les premiers mois, a confirmé Emmanuel Petit dans Team Duga. Il a a pas mal de bouchers en Premier League, je me demandais si j’avais fait le bon choix. » « Il m’a dit ‘c’est pas possible, ça joue pas au foot, on peut pas jouer ici, les arbitres laissent faire’, s’est souvenu Arsène Wenger. Les arbitres laissaient beaucoup jouer, surtout sur les joueurs étrangers, la Premier League a bien changé. » « Je me suis fait une raison, j’ai passé un cap mental, il faut jouer avec leurs armes, mettre des coups, a repris Petit. Je me suis adapté. »
Le lobbying de Wenger en 1998
La Coupe du monde 1998, Emmanuel Petit était plus proche de ne pas y participer que l’inverse. « J’étais pas dans les petits papiers de Jacquet, on disait que j’étais pas facile à gérer, que je pouvais péter les plombs », a-t-il exposé, ce lundi. Heureusement, il a aussi pu compter sur son entraîneur de l’époque pour plaider sa cause auprès du sélectionneur, et ainsi appuyer sa candidature.
« Quand on regarde ta carrière de 1993 à 1997, tu as disparu de l’équipe de France, a rappelé Wenger. Jacquet voulait un groupe sur lequel il pouvait compter mentalement. Je lui ai dit: « Prends-le, tu ne vas pas le regretter. Au moins, fais-le venir, fais-le jouer, il te convaincra’. Il était venu sur des matchs importants. Au dernier moment, cinq joueurs sont éliminés. Je pense que tu étais un sujet de discussion jusqu’à la fin. »
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