Et maintenant, place aux choses sérieuses. Partie début juillet en Arménie avec la ferme intention de ramener le trophée, l’Equipe de France U19 tentera ce mercredi soir de se qualifier pour la finale de l’Euro à Erevan (19 heures). Problème, si les joueurs de Lionel Rouxel sont en confiance après avoir battu en poule la République tchèque (3-0), l’Irlande (1-0) et la Norvège (1-0), ils vont maintenant devoir faire face en demie à leur bête noire: l’Espagne. Ces dernières années, la génération 2000 de la Rojita a en effet joué de mauvais tours à son homologue française.

Deux compétitions, deux duels pour l’Espagne

Le premier avait eu lieu en mai 2017. Alors que les Adli, Gouiri, et Caqueret abordaient le championnat d’Europe U17 avec des ambitions, ils avaient chuté dès les quarts de finale contre les Espagnols, assez nettement dominés par les futurs vainqueurs (3-1) malgré une ouverture du score précoce.

Rebelote quelque mois plus tard, lors du Mondial de la même catégorie en Inde. Largement premiers de leur groupe, avec 14 buts marqués en trois matchs, les Bleuets pensaient prendre leur revanche dès les huitièmes contre la Rojita. Pour encore s’incliner (2-1), malgré un match beaucoup plus disputé… Que reste-t-il de cette époque? Un avantage psychologique, probablement. Mais surtout, des hommes.

« Nous avons analysé la France »

Comme en mai 2017, et comme en octobre 2017, les 2000 espagnols sont toujours dirigés par Santi Denia. L’ancien défenseur de l’Atlético (1995-2004) – dans la pure lignée des formateurs espagnols de la dernière décennie – privilégie le jeu de possession, il connaît parfaitement son groupe… et sait comment battre la France. « Nous avons beaucoup travaillé sur le sujet, nous avons analysé la France pour déceler quelques faiblesses, même si elle en a très peu. Ce sera un match difficile, mais c’est une demi-finale, a-t-il expliqué mardi. […] Nous travaillons sur le meilleur moyen de conserver le ballon, pas seulement pour le plaisir de le garder, mais pour leur faire mal. »

Pour cela, le sélectionneur pourra toujours s’appuyer sur le même noyau, expérimenté et talentueux, qu’il y a deux ans. A la différence des U19 français, assez méconnus du grand public, certains des joueurs espagnols ont déjà une petite réputation de l’autre côté des Pyrénées.

Juan Miranda, Ferran Torrez, Abel Ruiz…

La latéral gauche Juan Miranda, pur produit de la Masia, est un homme fort de la réserve du Barça, et a fait quatre apparitions avec l’équipe A d’Ernesto Valverde la saison passée, titularisé notamment contre Tottenham, en phase de poule de Ligue des champions.

L’ailier droit Ferran Torres a lui joué 37 matchs avec l’équipe première de Valence en 2018-2019, et pourrait devenir très vite un titulaire au sein du club ché, le meneur de jeu Sergio Gomez a été transféré du Barça à Dortmund en janvier 2018 pour trois millions d’euros, et a déjà disputé quelques minutes avec la formation allemande, tandis que le défenseur Victor Chust, le milieu défensif Antonio Blanco (suspendu), et le relayeur Moha, eux aussi présents en 2017, sont cités parmi les jeunes les plus prometteurs du centre de formation du Real Madrid. Même chose pour l’arrière Hugo Guillamon à Valence.

Enfin, impossible d’évoquer la Rojita sans parler d’Abel Ruiz, le capitaine et avant-centre. S’il n’a fait qu’une apparition en équipe première du Barça, en fin de saison contre Getafe, il enfile les buts comme des perles dans les catégories de jeunes, et l’on parle de lui comme le futur de l’Espagne. Petite particularité: il a été deux fois le bourreau des Bleuets, en inscrivant le deuxième but lors de l’Euro 2017, puis en mettant le penalty (généreux) de la victoire à la toute dernière minute lors des huitièmes de finale du Mondial.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/euro-u19-qui-sont-les-betes-noires-espagnoles-des-bleuets-1736293.html

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