« Ça a trop longtemps duré, cette histoire ». Quatre ans et un mois après la dernière sélection de Karim Benzema avec l’équipe de France (octobre 2015 contre l’Arménie à Nice), Christophe Dugarry plaide pour son retour. À l’instar de Zinedine Zidane, le membre de la Dream Team RMC Sport estime que le buteur du Real Madrid, âgé de 31 ans, mérite une deuxième chance avec la sélection nationale, compte tenu de ses qualités sportives, et exhorte Didier Deschamps à faire preuve de mansuétude.
« Le football français a envie de se régaler. On a envie de voir les meilleurs joueurs en équipe de France. Jusqu’à preuve du contraire, Benzema en fait partie. (…) On a tous envie de les voir ranger un peu les ego et, au moins, se parler. Quatre ans, ça commence à faire beaucoup », considère l’ancien international dans Team Duga sur RMC.
« Chacun a su montrer sa force »
« Je pense sincèrement qu’il est temps de faire un pas vers l’autre. Qui doit-il le faire en premier? Je ne sais pas », ajoute-t-il, tout en estimant que « chacun a su montrer sa force » dans ce rapport conflictuel. « Benzema a montré qu’il était un immense joueur et une légende du Real Madrid. Deschamps a montré qu’il était très fort et très tranquille pour créer un groupe, qu’il n’avait besoin de personne et qu’il était le patron de cette équipe de France », observe-t-il.
Christophe Dugarry croit aussi qu’un retour de Karim Benzema permettra à Didier Deschamps de se préparer à une éventuelle défaillance d’Olivier Giroud, en manque de temps de jeu à Chelsea depuis l’arrivée de Frank Lampard sur le banc. « Je pense qu’on va avoir un souci à un moment ou un autre avec Olivier Giroud. On verra comment les choses se passeront. Peut-être qu’il n’y en aura pas, qu’Olivier Giroud trouvera rapidement un club et sera à nouveau performant », nuance-t-il toutefois, tout en restant convaincu que « l’équipe de France sera encore meilleure » avec Karim Benzema.
Le volet judiciaire n’est pas terminé
L’attaquant de 31 ans avait été écarté des Bleus après sa mise en examen (avec cinq autre personnes) pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement » dans « l’affaire de la sextape » de Mathieu Valbuena. Il avait alors été placé sous contrôle judiciaire durant quatre mois.
Le dossier n’a pas encore été jugé, mais la procédure judiciaire est toujours en cours. En novembre 2018, après un recours en nullité déposé par la défense, l’instruction avait été validée par la Cour d’appel de Paris, ouvrant ainsi la voie à un procès. À l’été dernier, un renvoi devant l’assemblée plénière de la Cour de cassation a toutefois été ordonné pour statuer sur le respect de la loyauté de la preuve concernant les agissements d’un policier sous couverture.
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