Comme un symbole, qui résume finalement toute cette compétition. C’est Megan Rapinoe qui, en capitaine, a posé le ballon pour convertir le penalty obtenu par Alex Morgan, pour un pied haut (61e minute). Et qui a donc mené l’armada américaine vers un quatrième succès en Coupe du monde. Car les Etats-Unis ont finalement fait tomber les Pays-Bas ce dimanche, en finale à Lyon (2-0).

Rapinoe, le symbole du Mondial

S’il fallait ne retenir qu’une joueuse en guise d’incarnation de ce Mondial, c’est bien elle. Figure médiatique, à la tête du mouvement de protestation de sa sélection contre la Fédération américaine pour une égalité salariale et de traitement, Megan Rapinoe aura marqué les esprits. Par ses prises de position féministes et anti-Trump.

Par ses buts aussi: un doublé en huitième de finale contre l’Espagne (2-1), un autre face aux Bleues en quarts (2-1) et donc un but en finale (elle était blessée pour la demi-finale). L’attaquante – passée par l’OL – a achevé sa Coupe du monde sur une ovation du public à sa sortie, avec un total de six réalisations. Pour s’ériger en co-meilleure buteuse, à égalité avec sa coéquipière Alex Morgan et la Britannique Ellen White.

Record absolu de buts dans une même édition

Les États-Unis ont marqué 26 buts dans cette compétition, record absolu lors d’une même édition. Le dernier est signé Rose Lavelle (69e), impressionnante sentinelle des Américaines, l’une des révélations de ce Mondial, depuis l’entrée de la surface. Avec un autre record pour les USA: celui du plus grand carton de l’histoire, avec ce 13-0 historique contre la Thaïlande, lors de la première journée de la phase de poules.

Difficile, face à cela, d’exister pour les Néerlandaises, championnes d’Europe en titre, tombeuses des vice-championnes du monde japonaises en huitième (2-1), d’une séduisante équipe d’Italie en quarts (2-0) et de la Suède au bout de l’ennui en demi-finales. Après une bonne résistance face aux assauts de l’US Army en première période, elles auront donc fini par craquer après la pause. Et le penalty converti par Megan Rapinoe a encore un peu plus ouvert les vannes aux assauts américains, jusqu’à rapidement éteindre l’espoir.

Un Mondial réussi sur tous les plans

C’est donc sur cette note que s’achève une Coupe du monde objectivement très réussie. Car peu auraient prédit un tel engouement pour le Mondial féminin il y a encore quelques semaines. « Quand on voit les chiffres d’audience et l’affluence dans les stades (durant la Coupe du monde ndlr), on vit une révolution. On est en train de se rapprocher des chiffres du football masculin », saluait d’ailleurs Emmanuel Macron sur France Info avant le coup d’envoi de la finale.

Des stades pleins pour les matchs de l’équipe de France et les grands rendez-vous (notamment le dernier carré à Lyon), des audiences au beau fixe… et pas seulement pour les joueuses de Corinne Diacre. Autant de signaux positifs pour cette Coupe du monde au retentissement mondial. Même si un parcours plus glorieux des Bleues aurait sans doute encore fait monter d’un cran la ferveur sur le sol tricolore. 

Capitaliser sur ce succès

Restent des interrogations. La première concerne le football féminin et sa capacité à capitaliser sur ce succès et cet engouement naissant. Notamment en France, avec un championnat national dominé outrageusement par un OL quasi invincible, mais dans lequel la viabilité des autres clubs est loin d’être assurée. La seconde concerne les Etats-Unis: Megan Rapinoe, capitaine d’une équipe quatre fois championne du monde, ira-t-elle finalement voir Donald Trump à la Maison blanche?

https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-le-4e-sacre-pour-les-americaines-apotheose-d-une-edition-historique-1726981.html

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