Elle jure être timide. Mercredi, elle ne s’est pourtant pas cachée. Sur son côté droit, Kadidiatou Diani a mis au supplice la défense de la Norvège lors de la deuxième victoire des Bleues (2-1) en autant de matchs lors de la phase de poule de la Coupe du monde. A 24 ans, l’ailière n’a plus grand-chose d’une petite nouvelle puisqu’elle dispute le deuxième Mondial de sa carrière.

Son statut avait déjà changé avant, depuis 2017, le jour où elle est devenue le transfert le plus cher de la première division féminine. Le PSG a investi 150.000 euros pour recruter la native d’Ivry-sur-Seine en provenance de Juvisy, où elle avait lancé une carrière professionnelle qu’elle n’imaginait pas. 

Le foot au pied des immeubles

C’est au pied des immeubles de sa cité des Combattants de Vitry-sur-Seine (Val de Marne), où elle a grandi, qu’elle a commencé à jouer au foot en suivant les pas de son grand-frère (elle a trois frères et deux sœurs). « J’ai commencé en club à l’âge de 10-11 ans suite à la demande d’un coach qui habitait en face de chez moi, confiait-elle à RMC Sport en mai dernier. Avant ça, je ne connaissais pas les clubs. J’étais un peu garçon manqué, j’aimais bien traîner avec mon grand frère donc, je jouais au football avec ses amis, puis j’ai commencé à jouer toutes seules avec mes propres amis. »

Lassée de jouer avec les garçons, elle a arrêté le foot

En club, la solitude de la jeune fille au milieu des garçons et un peu éloignée de la vie de groupe (‘je me changeais dans le vestiaire des arbitres ») lui a fait arrêter temporairement le football. Elle est y est vite revenue en intégrant, cette fois, une équipe de filles avant de lancer sa carrière pro à Juvisy. Toujours en région parisienne, jamais loin du PSG, le club qu’elle a toujours supporté et qui l’a finalement recruté. 

Elle vient d’y signer la meilleure saison de sa carrière (13 buts en 19 matches, meilleure passeuse du championnat), malgré une deuxième place en D1 et une élimination en quarts de finale de la Ligue des champions face à Chelsea. Malgré cela, elle compte un palmarès bien fourni avec les sélections jeunes (championne du monde U17, championne d’Europe U19, médaille de bronze Coupe du monde U20, une coupe de France avec le PSG).

« Mon pied gauche n’a jamais été en accord avec mon corps! »

Explosive, rapide, techniquement à l’aise, capable d’évoluer à plusieurs postes sur le front de l’attaque, elle n’a qu’un gros point faible: son pied gauche. « Mon pied gauche n’a jamais été en accord avec mon corps, je ne sais pas pourquoi! », rigole-t-elle. 

Les mêmes « mimiques » que Beyoncé

Cela ne l’empêche pas d’être un élément essentiel en club avec Olivier Echouafni et en sélection avec Corinne Diacre. Dans la vie de groupe aussi où elle est surnommée Beyoncé au PSG, en référence à la célèbre chanteuse américaine. « Quand j’étais en U17, j’aimais beaucoup Beyoncé, explique-t-elle. Ça m’a suivie depuis toute jeune. Les filles disent que je fais des mimiques comme elle. Mais je ne suis pas d’accord! C’est de là que me vient ce surnom. » 

Elle réfute aussi le côté « princesse » que lui collent certaines de ses coéquipières pour le soin qu’elle apporte à sa coiffure notamment. « Le plus important, c’est de faire une belle prestation et de gagner le match, la coiffure, c’est après. » Mercredi, les Norvégiennes ont souvent pu l’apprécier de dos.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-2019-qui-est-kadidiatou-diani-la-beyonce-des-bleues-1711571.html

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