Le 32e de finale de Coupe de France entre le Stade Pontyvien (National 3) et l’En Avant Guingamp (Ligue 1), ce samedi (15h), aura quelque chose de spécial et de très étrange pour Malo Rolland. Gardien de but du petit club morbihannais, il retrouvera un endroit qu’il connaît très bien puisqu’il fait le trajet tous les jours pour se rendre dans les installations de l’EAG… où il travaille.
Le joueur est en effet responsable de la pré-formation des gardiens de but du club costarmoricain depuis 2017 (des U12 au U15). Le tout en menant sa carrière de football une soixantaine de kilomètres plus au sud, à Pontivy. Supporter de Guingamp le reste de l’année, il ne fera pas de sentiment ce samedi même si les émotions ne manqueront pas de se bousculer dans sa tête.
« J’irais sur la pointe des pieds au bureau si on crée l’exploit »‘
« Il y a eu beaucoup d’échange et de chambrage avec les joueurs ainsi qu’avec le staff professionnel, confie-t-il dans Réveil Matin Week-end ce samedi sur RMC Sport News. J’ai été formé pendant sept ans par Guingamp. C’est la belle histoire. Si on réalise l’exploit, j’irai sur la pointe des pieds au bureau et sur le terrain. »
Formé à l’EAG…
Malo Rolland aurait pu être dans le but de l’En Avant pour cette rencontre. Numéro quatre dans la hiérarchie des gardiens de Guingamp jusqu’en 2015, le natif de Pontivy n’a pas réussi à passer la marche du monde pro. Joueur guingampais de 2009 à 2015 (avec le Lyonnais Tanguy Ndombele, le Rennais James Léa-Siliki, l’Auxerrois Roman Laspalles et bien sûr, les Guingampais Marcus Coco et Ludovic Blas), Malo Rolland y est finalement revenu 2017 pour y poursuivre une autre carrière d’entraîneur des gardiens. Son père, Gilles, est lui un ancien joueur de Guingamp. Il était même capitaine lors de l’inauguration de Roudourou face au PSG lors d’un match amical le 21 janvier 1990.
… par l’actuel staff de Gourvennec
Nourrit-il un sentiment de revanche pour ne pas avoir été conservé? « Aucune amertume », promet-t-il. « J’aurai à cœur de bien faire, poursuit-il. Pendant sept ans à Guingamp, j’ai beaucoup appris. En plus, c’est le staff de Jocelyn Gourvennec qui m’a formé et m’a permis d’en arriver là. Si j’arrive en 32es de finale avec mon club, c’est en partie grâce à eux. »
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