Le combat de Jean-Michel Aulas pour la reprise de la Ligue 1 porté au Sénat. A l’initiative de six sénateurs, dont cinq du Rhône, un amendement a été déposé lundi afin d’encourager la reprise des saisons professionnelles. Michel Savin (Isère, LR), Claude Kern (Bas-Rhin, Union centriste), François-Noël Buffet (Rhône, LR), Catherine Di Folco (Rhône, LR), Elisabeth Lamure (Rhône, LR) et Michel Forissier (Rhône, LR) réclament ainsi que les fédérations et les ligues professionnelles puissent achever l’exercice 2019-2020 « si la situation sanitaire le permet » et « après avis du comité de scientifiques ».
Un amendement fondé sur les arguments assénés depuis des jours par Jean-Michel Aulas sur une prise de décision trop hâtive des autorités sportives et basée sur des informations erronées selon lui, avec la date du 3 août qui aurait été présentée comme butoir pour finir la Ligue 1 alors que l’UEFA ne parlait que d’une préconisation. « J’assume d’être un amateur de sport et un supporter de l’Olympique Lyonnais. Mais ce n’est pas pour ça que je participe à cette démarche, a indiqué François-Noël Buffet lundi dans l’After. C’est parce que je suis un juriste, avant tout, et membre de la commission des lois du Sénat. Je veux que les règles soient claires. Il est apparu que la décision de la Fédération avait pu être prise dans des conditions qui ne sont pas suffisamment claires. Une décision d’une telle importante mérite d’être prise avec plus de transparence. »
Les Ligues ne veulent pas d’une nouvelle « confusion »
Mais les espoirs de voir cet amendement déboucher sur la reprise de la Ligue 1 sont minces. Au-delà du fait que même s’il était voté au Sénat, ce texte serait sans doute retoqué ensuite à l’Assemblée Nationale où La République en Marche a la majorité, les Ligues professionnelles ont aussi décidé de ne pas apporter leur soutien à cet amendement. Au contraire.
La LFP (football), la LNR (rugby), la LNB (basket), la LNH (handball), la LNV (volley) et la LNC (cyclisme) ont publié ce mardi un communiqué commun en ce sens: « Elles rappellent que les décisions d’arrêter les saisons sportives 2019-2020 ont été prises en responsabilité, consécutivement aux décisions de l’Etat et dans une logique de préservation des intérêts collectifs en jeu. A l’heure où le sport français fait face à des circonstances exceptionnelles, cet amendement serait source d’une confusion qui déstabiliserait encore davantage les instances sportives. Nous pensons qu’il importe au contraire d’unir nos forces pour préparer dans les meilleures conditions possibles la reprise de la saison 2020-2021 et accompagner durablement les clubs dans la gestion d’une crise inédite. »
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