Il a vu le virus s’attaquer, soudainement, à l’un de ses joueurs. Et les conséquences que celui-ci pouvait avoir sur un jeune homme pourtant en bonne santé. L’agent français Frédéric Guerra, représentant du Montpelliérain Junior Sambia, a donné des nouvelles du milieu de 23 ans dans un entretien à la RTBF. « Junior Sambia va bien, indique-t-il. Cela a été foudroyant. Il est rentré à l’hôpital où très vite, il a été placé dans un coma artificiel. Il y est resté 72 heures. Il a finalement pu ressortir de l’hôpital 48 heures après son coma. A présent, il est rentré chez lui et il se repose. Mais il va bien. »
« Il est difficile de demander à un individu qui souvent est très bien payé de dire: ‘Non, moi je n’y vais pas parce que j’ai peur.' »
Désormais rassuré pour la santé de son poulain, Guerra confie avoir pensé « à tous ces jeunes qui se sentent assez invincibles », qui sont en pleine forme physique, et qui peuvent pourtant être frappés par la maladie. « Quand on imagine qu’un joueur de foot est quelqu’un de super entraîné, qu’il a des poumons jusqu’au bout des orteils… Et c’est un garçon comme lui qui a été touché. Je pense que l’ensemble de la jeunesse devrait tenir compte de ces circonstances », prévient-il.
Considérant que la France « après avoir tergiversé, a pris la bonne décision » en arrêtant le championnat, Frédéric Guerra note aussi que celle-ci a été imposée par le gouvernement, et que les clubs, eux, voulaient reprendre coûte que coûte. Pourtant, il assure que les joueurs étaient très inquiets, même si très peu ont osé s’exprimer publiquement. « Les joueurs se sont surtout exprimés au travers du Syndicat des joueurs professionnels (l’UNFP). Après, il est difficile de demander à un individu dans une entreprise, qui souvent est très bien payé de dire: ‘Non, moi je n’y vais pas parce que j’ai peur.’ Mais il y a eu beaucoup de concertation entre eux, par contre, dans leur groupe Whatsapp, affirme-t-il. Ils en ont beaucoup parlé. »
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