Des maillots de Manchester United, du Barça ou du Real Madrid… Ces enfants-là ont 10 ans ou moins, mais en bons supporters de l’OM, ils ont déjà compris comment chambrer, et piquer les amoureux du PSG. Avant le choc entre Paris et Marseille, dimanche soir en Ligue 1 (21h), RMC Sport est allé à la rencontre des U10 de la Jeunesse Sportive de Saint-Julien, dans le 12e arrondissement de la cité phocéenne.
Des minots qui ont tous un point commun: ils n’ont jamais connu une victoire de l’OM face au PSG. En effet, les Olympiens restent sur 18 matchs sans succès (15 défaites, 3 nuls) contre leur grand rival. Pour les revoir lever les bras après un résultat dans un choc face aux Parisiens, il faut remonter au 27 novembre 2011. Il y a presque 8 ans, donc, à une époque où ces joueurs en herbe n’étaient pas nés, ou bien trop jeunes pour en garder des souvenirs.
« C’était il y a longtemps, maintenant on ne fait que perdre, rigole Ilan, un natif de 2009 à la tunique des Red Devils. La victoire de 2011, on me l’a racontée, moi je ne m’en rappelais pas. C’est soûlant à la fin, mais on reste supporters de Marseille, c’est comme ça, c’est notre équipe. »
« On leur explique que la roue tourne »
S’il ne se décourage pas, son coéquipier Lenny, lui, s’agace un peu… « Moi, ça m’énerve parce que mon père n’arrête pas de me dire que l’OM était ultra fort avant, qu’il a gagné la Ligue des champions et tout, mais nous on le voit beaucoup moins bon, soupire-t-il. Ne pas battre Paris, c’est nul, parce que je déteste ce club… »
Alors, pour regonfler le moral des troupes et entretenir l’espoir, il faut parfois un travail de mémoire des parents et des éducateurs. « Pour nous c’est terrible, mais on explique aux enfants que de notre temps Paris ne gagnait jamais et que la roue tourne, reconnaît Guy, l’un des coachs. Ils sont passionnés, mais quand même, ils aimeraient bien que de temps en temps, l’OM gagne contre Paris. »
Ryad veut croire que ce sera pour ce coup-ci. « On a la chance d’avoir Balotelli (qui, malade, n’a pas fait le voyage à Paris, ndlr), on marque de plus en plus et on gagne de plus en plus de points », rappelle ce petit fan. Et si ce n’est pas suffisant? « Le plus important, c’est qu’il n’ait pas vu Paris passer les huitièmes ou les quarts de la Ligue des champions », s’amuse Franck, un papa. Jeune ou « vieux », on se console comme on peut…
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