Cela faisait 26 ans qu’il n’avait plus accueilli un match de poule de de Ligue des champions. Le Marakana n’a pourtant pas perdu une once de sa réputation au moment de recevoir les adversaires européens de l’Etoile Rouge de Belgrade cette saison, et le PSG ce mardi soir (21h, en direct et en exclusivité). Le stade a conservé ses spécificités qui font dire que les équipes qui y viennent vivent un enfer. C’est vrai au regard des statistiques puisque le club serbe n’y a plus perdu depuis 32 matchs et un revers face à Arsenal, grâce à un superbe but d’Olivier Giroud, la saison passée en Ligue Europa.
Pourquoi le stade s’appelle Marakana
Mais pourquoi est-il aussi hostile? Pour son ambiance indescriptible évidemment. « J’avais déjà entendu parler du Marakana mais quand tu es dedans, c’est quelque chose d’énorme, confie El Fardou Ben Nabouhane, milieu de terrain comorien de l’Etoile Rouge passé par Le Havre et Vannes. C’est quelque chose d’inimaginable. » Appelée Marakana, en comparaison au mythique Maracana de Rio parce que les deux stades partageaient la même capacité (110.000 places), l’enceinte a perdu la moitié de ses places (55.000).
« Pétards, fumigènes et feux d’artifice pendant le match » (mais pas en Coupe d’Europe)
Mais pas son côté intimidant. « Je ne sais pas où on peut voir ça, souligne Damien Le Tallec, milieu de Montpellier qui a passé deux saisons à l’Etoile Rouge (2016-18). C’est pétards, fumigènes et feux d’artifice pendant le match. En Coupe d’Europe, on ne peut pas faire ça, ça chante plus. Les Parisiens vont être surpris. »
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Ils n’auront pas la « chance » non plus de traverser le mythique tunnel qui mène au terrain sous sa forme originelle. Déjà impressionnant par le bruit qui descend depuis les tribunes, le couloir était un peu plus angoissant encore lorsqu’il était recouvert de tags en noir qui ont été recouverts de peinture à la demande de l’UEFA.
« Vous ne pouvez pas le comprendre, ni le décrire, confie Vujadin Savic, défenseur de Belgrade qui allait régulièrement dans les kops. Vous pouvez juste le ressentir. Quand le stade est plein, quand les fans chantent et sautent au-dessus de nos têtes, dans le tunnel. On peut voir la peur sur le visage de nos adversaires, nous rentrons sur le terrain avec tellement de confiance. »
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