Farid Benstiti, comment s’est présenté ce nouveau challenge au Reign FC? 
Quand je suis rentré d’Asie (ndlr : Farid Benstiti a entraîné le club chinois du Dalian Quanjian entre 2017 et 2019) et même là-bas j’avais quelques sollicitations mais je ne pouvais pas y répondre étant sous contrat. Ma famille ne pouvant pas me rejoindre, j’ai décidé de revenir en France. En rentrant, je savais qu’il fallait que je prenne mon temps, réfléchir à ce que j’allais faire.  Une fois le rachat concrétisé, c’est le président du Reign qui m’a sollicité. Le manager du club voulait me voir, il a m’invité à Seattle, on a passé trois jours extraordinaires sur place, très enrichissants. Avec le président Aulas on a toujours été en bons termes, il a scellé ma nomination.  
 
Quel sera l’objectif avec Seattle? 
Ma seule prétention c’est de construire une équipe très compétitive. Avec l’appui du groupe OL et du président Bill Predmore. J’ai regardé beaucoup de matches à la vidéo, je me suis imprégné de cette équipe, pour vraiment asseoir une suprématie comme on a su le faire avec Lyon, il faut un peu de temps. 

« Certaines joueuses lyonnaises pourraient venir à Seattle » 

Vous êtes donc dans un projet de construction comme lors de votre passage à Lyon?  
Oui d’abord c’est ça. Participer au développement du club avec les académies. A Seattle, il n’y a pas d’infrastructures exceptionnelles, cela fait justement partie du projet de les développer. Le club a déménagé dans la ville de Tacoma où les possibilités futures de développement des infrastructures et des académies vont de pair. 
 
Avec le rachat du Reign par l’Olympique lyonnais, vous pourriez envisager de faire venir une ou deux joueuses lyonnaises pour vous accompagner? 
L’idée de ce partenariat est en effet d’abord de s’implanter aux Etats-Unis pour l’OL Groupe en termes de sponsors, d’image du club à travers la femme. Et pour l’échange de joueuses venant de Seattle ou de Lyon selon les besoins de chacun, on va saisir l’opportunité de manière très responsable toujours dans l’éthique sportive. Inversement des joueuses à Seattle qui aimeraient avoir un projet à l’étranger pour encore progresser pourraient faire le voyage en Europe. Il ne faut prendre ce partenariat comme « l’OL va tout apporter ». L’OL Groupe est en capacité d’apporter par de petits points : financier et logistique. On n’est pas là pour gaspiller l’argent. C ’est un idéal que l’on va rechercher pour avoir comme objectif final : avoir l’Olympique lyonnais et le Reign à la future Coupe du monde des clubs. 

« Megan Rapinoe une joueuse exceptionnelle »

Vous allez avoir dans votre effectif une joueuse pas comme les autres :  Megan Rapinoe, ballon d’or féminin 2019…  
Pour moi c’est exceptionnel de pouvoir accompagner Megan Rapinoe, à continuer à la faire évoluer à son plus haut niveau. L’objectif est essentiellement sportif. J’aimerais la maintenir à un niveau exceptionnel. J’adore son charisme, sa façon d’être, elle est toujours heureuse, elle incarne le sport américain, le plaisir à travers l’effort. 
 
Comment on entraîne une joueuse Ballon d’Or? 

J’ai eu les plus grandes joueuses du monde, Megan Rapinoe en fait partie. Elle a beaucoup mûri, elle n’a pas eu une très bonne expérience de Patrice Lair à Lyon. Gérer une Ballon d’or, c’est gérer une sportive de très haut niveau. Tous les grands noms du football, et elle en fait partie, il faut qu’elles aient un ego important c’est ce qui leur permet d’être différentes des autres. 

https://rmcsport.bfmtv.com/football/avec-le-reign-fc-benstiti-veut-asseoir-une-suprematie-comme-avec-lyon-1845117.html

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