« Le problème, c’est de mettre des arbitres de surface juste pour faire des erreurs. J’ai toujours dit qu’ils ne servaient à rien. L’année prochaine j’espère qu’il n’y en aura plus besoin, vivement la vidéo… » En une saillie, après la victoire sur Bilbao (3-1) en 8e de finale aller de la Ligue Europa, Rudi Garcia a relancé un débat. Celui sur l’utilité des arbitres de surface et plus généralement sur leur efficacité en comparaison avec l’assistance vidéo à qui ils sont pour le moment privilégiés sur certaines compétitions.

Instauré en 2009 en Ligue Europa, puis lancé en 2012 en Ligue des champions, à l’Euro et sur d’autres compétitions, le cinquième arbitre a du mal à convaincre les acteurs du football. Il a pour missions de juger le franchissement de la ligne de but et des cas litigieux dans la surface et à ses abords. Ses interventions sont donc par nature rares. Trop rares pour certains acteurs du football. Pourtant, des interventions de ce cinquième arbitre ont changé le cours de rencontres.

Les arbitres partagés

Comme la demi-finale de l’Euro 2016 France-Alllemagne (2-0) quand Nicola Rizzoli est alerté par ce dernier pour signaler une main allemande dans la surface et accorder un penalty aux Bleus, transformé ensuite par Griezmann. L’arbitre italien confiait d’ailleurs, bien avant cet événement, en 2014 dans les colonnes de La Repubblica, être un partisan de cette aide: « ls sont utiles et rendent la qualité de l’arbitrage extrêmement bonne. Il y a une possibilité de contrôle énorme. »

Un avis non partagé par son collègue suisse, Damien Carrel. « Ces assistants supplémentaires sont transparents, ils n’ont pas l’opportunité de se manifester visuellement, comme les assistants avec leur drapeau, et ne sont donc pas très crédibles. Ils peuvent juste communiquer (par oreillette) ce qu’ils voient à l’arbitre central qui peut facilement les ignorer », regrettait-il dans les colonnes du Temps.

Une spontanéité perdue à cause de l’assistance vidéo?

Le débat sur le cinquième arbitre n’est donc pas tranché entre officiels. Mais ces derniers sont-ils plus efficaces que la vidéo? A écouter les acteurs du monde du football, l’assistance vidéo semble obtenir plus d’adhésion que les arbitres de surface, trop peu utilisés à leur goût. « Je suis un partisan de la vidéo, indiquait ainsi cette saison Antoine Kombouaré. Je ne dis pas que ça va tout régler mais ça va aider l’arbitrage. » Au soir du même Angers-Guingamp, son homologue du Sco, Stéphane Moulin, ne disait pas autre chose: « Si ça peut éviter les erreurs qui parfois influent sur les résultats, c’est une bonne chose. »

Mais l’assistance vidéo a aussi des failles. Et des détracteurs. Celle-ci laissera tout de même passer des erreurs, des situations seront toujours soumises à interprétation malgré l’appui vidéo et surtout la fluidité du jeu pourrait en pâtir. « Au football, quand il y aura un but dans un stade, les gens vont attendre, regrette Eric Di Meco, membre de la Dream Team RMC Sport. On tue l’essence même du football, qui est la liesse, la folie. On ne va même plus profiter des buts. »

Si les partisans de l’assistance vidéo semblent plus nombreux que ceux qui optent pour la solution humaine via les arbitres de surfaces, la question divise. Et fait parler. L’ADN du football en somme.

http://rmcsport.bfmtv.com/football/arbitre-de-surface-ou-assistance-video-quelle-est-la-meilleure-solution-1392120.html

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