Cela ne concerne pas le PSG, mais c’est un sacré caillou dans la chaussure de Nasser Al-Khelaïfi, le président du club parisien (mais aussi de Bein Sport). D’après les informations révélées par le Parisien et confirmées par des sources judiciaires à l’AFP, il est mis en examen pour corruption active par le magistrat français Renaud Van Ruymbeke dans un dossier sans aucun lien avec ses fonctions de président du PSG. Le quotidien Le Monde avait révélé en début de semaine que Yousef Al-Obaidly, le directeur général du groupe BeIN, avait lui aussi été mis en examen pour « corruption active » en mars dernier. »
Il avait déjà été placé en mars sous le statut de témoin assisté dans cette information judiciaire ouverte à Paris, qui vise également les conditions d’attribution des JO de Tokyo 2020 et de Rio 2016. Convoqué à nouveau le 16 mai par le juge Renaud van Ruymbeke, Nasser Al-Khelaïfi ne s’était pas présenté, invoquant sa présence à la finale de la Coupe de l’émir du Qatar de football, et a été mis en examen par courrier, selon des sources concordantes.
En cause, la validation présumée d’un versement de 3,1 millions d’euros (3,5 millions de dollars) pour Lamine Diack, ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), afin de faciliter l’obtention des Mondiaux d’athlétisme à Doha en 2017, finalement confiés à Londres.
Défense offensive
« Des affirmations totalement inexactes, a réagi Francis Szpiner, l’avocat de Nasser Al-Khelaïfi, auprès du Parisien. Le nom de Nasser Al-Khelaïfi n’apparaît sur aucun document du dossier. Ces incriminations ne reposent sur aucun élément de preuve tangible. »
Selon nos informations, les avocats de Nasser Al-Khelaïfi ont argué pour la défense de leur client que ce dernier n’a validé aucun paiement de quelque nature que ce soit en lien avec les faits: « Nasser Al-Khelaïfi n’est ni un actionnaire ni un dirigeant de la société ORYX en 2011 (la société incriminé dans le versement). (…) Nous rappelons qu’à cette époque, il est mis en disponibilité de ses activités opérationnelles au sein d’AL JAZEERA SPORT, étant chargé depuis plusieurs mois déjà de la négociation de l’acquisition du Paris Saint Germain. Ces faits ne le concernent pas. »
Autre élément de défense: un dossier qui ne concerne pas la justice française: « Ces faits ayant eu lieu entre le Sénégal, le Qatar et Monaco aucun élément de la procédure ne peut attribuer une quelconque compétence des juridictions d’instruction française pour connaître de la supposée infraction, dont la prescription semble par ailleurs acquise, si tant est qu’il soit besoin de la soulever! »
Pour rappel, Doha n’a pas obtenu l’organisation des mondiaux d’athlétisme 2017, devancé par Londres, en revanche, le Qatar organisera bien l’édition suivante. Les mondiaux d’athlétisme 2019 auront lieu à Doha entre le 18 septembre et le 6 octobre, dans une atmosphère sans doute tendue.
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