En football aussi, les histoires d’amour finissent mal en général. Mauricio Pochettino peut en témoigner. Il a été démis de ses fonctions de manager de Tottenham mardi après avoir contribué à faire du club l’un des membres réguliers du Top 4 de Premier League et à l’amener en finale de Ligue des champions. Des résultats presque inespérés avec un effectif peu renouvelé (aucune arrivée entre janvier 2018 et l’été 2019!) en raison des économies imposées par la construction du nouveau stade. Les résultats en chute libre depuis le début de la saison et l’absence de titres ont finalement eu raison de ce bilan pourtant reluisant. Mais pas seulement.
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Selon le Daily Mail, les relations entre Mauricio Pochettino et ses dirigeants s’étaient dégradés depuis l’été dernier. Un premier point de discorde avait éclaté entre le manager et son président Daniel Levy. Au courant de l’été, le technicien argentin avait demandé d’investir pour placer des caméras autour des terrains d’entraînement. Montant des travaux: environ 90.000 euros. Face au refus de Levy, Pochettino aurait alors proposé de payer cette installation de sa poche. Nouveau veto présidentiel et premières crispations.
Celles-ci se sont amplifiées quelques semaines plus tard lors de l’annonce d’un accord entre le club et Amazon Prime pour le production d’un documentaire sur la vie des Spurs au jour le jour. Une initiative pas du tout du goût de Pochettino, réticent à l’idée d’être épié 24h/24, 7jours/7 par des caméras, en tout point similaires à celles qu’il voulait installer autour des terrains d’entraînement. L’Argentin aurait perçu cela comme une restriction de son influence et de son indépendance dans un club où il pensait se considérer comme chez lui.
Pas d’accès direct avec Levy
Cela s’est couplé également à des relations trop lointaines avec Daniel Levy. Selon le Daily Mail, Pochettino était considéré comme un simple maillon de la chaîne de décision en tant que chef des opérations du football. Toutes les questions liées à l’équipe première devaient ainsi passer par Rebecca Caplehorn, l’une des bras droits de Levy, responsable des activités football du club qui a cinq services sous ses ordres, dont celui de Pochettino.
Des tensions autour d’Eriksen, Vertonghen et Alderweireld
Parmi ses prérogatives: la gestion du club au quotidien, le relais des informations à Levy ou la négociation des contrats. Cette dernière attribution a mis en exergue un autre point d’achoppement avec Pochettino. L’ancien technicien de l’Espanyol Barcelone avait conseillé l’été dernier de vendre Christian Eriksen, Jan Vertonghen et Toby Alderweireld, en fin de contrat en juin 2020 et susceptibles de faire entrer des fonds dans les caisses londoniennes. Ce qui aurait permis de réinvestir sur le marché des transferts. Levy a finalement décidé de conserver les trois joueurs quitte à les perdre gratuitement à l’issue de leur contrat. La goutte d’eau qui a fait déborder le base. Très influents dans le vestiaire, les trois joueurs cités auraient participé à plomber l’ambiance ne cachant pas leur volonté de quitter le club du nord de Londres l’été prochain. Ils partiront donc après Pochettino.
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