Plus de 50000 spectateurs dont 50 français comptabilisés, entre ceux qui ont fait le déplacement et des expatriés, étaient attendus au stade Krestovski de Saint-Pétersbourg mardi soir. Et pourtant, à quelques minutes du coup d’envoi de ce Russie-France (1-3), le stade sonnait creux.
Et pour cause: aucune animation n’avait été prévue pour faire patienter le public. A seulement quelques semaines de la Coupe du monde, hormis deux ou trois logos de la compétition à l’intérieur du stade, il n’y avait pas vraiment de rappels dans et à l’extérieur de l’enceinte où réside le Zénith Saint-Pétersbourg. Un stade qui va pourtant accueillir quatre matches de poules, ainsi qu’un huitième de finale, une demi-finale et le match pour la troisième place.
Des fouilles draconiennes et interminables
La configuration de la ville de Saint-Pétersbourg, avec peu de ponts pour aller d’une île à l’autre et vers la vieille ville, ne facilite pas la circulation et donc l’accès au stade. Mais surtout, le périmètre de sécurité mis en place ce mardi soir ne ressemblait pas totalement à celui qui a été utilisé l’an passé pour la Coupe des confédérations et qui sera utilisé cet été lors du Mondial, pour faciliter le mouvement des flux de supporters.
C’est ma télécommande qui bug ou y’a moins d’ambiance dans ce stade Russe qu’un huit clos au Stade Louis 2?#RUSFRA
— Super Julien Cazarre (@SuperCazarre) 27 mars 2018
Au coup d’envoi (17h50 en France, 18h50 en Russie), le stade était donc très calme, avec à peine 20000 personnes et aucune ambiance, ce que les réseaux sociaux n’ont pas manqué de relayer. L’explication : les longues files d’attente aux portes d’accès avec une fouille draconienne, encore plus poussée que pour un match du Zénith Saint-Pétersbourg selon certains journalistes russes habitués des lieux.
Conséquence, de nombreux spectateurs ont manqué les trente premières minutes de jeu et d’autres ont manqué quasiment toute la première période. Ce qui a donné un stade sans âme, qui a eu du mal à s’enflammer au regard du spectacle proposé et qui s’est finalement réveillé après la réduction de l’écart de Smolov (69e). Avant de sombrer dans un silence déconcertant au troisième but des Bleus (Mbappé à la 83e), synonyme d’une nouvelle contre-performance des Russes, quelques jours après leur revers à Moscou face Brésil. Devant 51165 spectateurs au total (pour une capacité de 68000 personnes), dont plus de la moitié n’ont pu assister à l’intégralité du match.
http://rmcsport.bfmtv.com/football/voila-pourquoi-l-ambiance-etait-si-morne-pour-ce-russie-france-1406504.html