André Villas-Boas ne sera resté que quelques mois à la tête des Iles Vierges Britanniques et n’aura conduit que deux matchs officiels, à chaque fois contre les Bermudes, pour le premier tour de qualification à la Coupe du Monde 2002.

Une expérience mitigée dans les Caraïbes

Dès le début, il confirme les attentes qui pèsent sur lui et installe un programme d’entraînement et de sélection très rigoureux, digne des plus grands centres sportifs. Le territoire n’a pas la démographie nécessaire pour sortir des top-players, ni la culture adéquate pour susciter l’engouement, ni les moyens suffisants pour offrir des infrastructures optimales. « Pas grave, on fera avec ». 

« Alors que je pensais qu’il allait passer sa vie à la plage, comme n’importe qui aurait fait débarquant sur les Caraïbes, notre nouveau sélectionneur s’est enfermé dans sa chambre d’hôtel pour développer des sessions-types et revoir totalement notre organisation », raconte Kenrick Grant, le président de l’association de football des Iles Britanniques.

Malheureusement, cela va tourner court. Le premier match, le 5 mars 2000, joué devant 2.000 personnes au stade Sherly ground, s’achève sur une défaite 5-1. Deux semaines plus tard, c’est pire, et le match retour, joué à Hamilton, capitale des Bermudes, est perdu 9-0.

Cet entracte caribéen a pourtant été très important dans l’esprit d’André Villas-Boas. Cette courte expérience lui a permis de sortir de sa zone de confiance, de tenter l’aventure managériale et surtout de découvrir un autre football, à seulement 22 ans.

Le retour à Porto

Après quelques semaines de repos, il revient au centre d’entrainement du FC Porto, l’Olival, en début de saison 2000-2001 et est nommé par Ilidio Vale, l’actuel adjoint de Fernando Santos, le sélectionneur du Portugal, « chargé de la prospection et de la préparation tactique » pour les espoirs Blancs et Bleus. André Villas-Boas voit cela comme une promotion. 

Avant, sous l’ère Bobby Robson, il avait la charge des moins de 15 ans, des minots Portuans, sans vraiment de challenge ni de grosse responsabilité. A présent, il doit veiller à l’éclosion de futures stars qui feront la fierté et la renommée du FC Porto, il doit leur apprendre la discipline, la rigueur et surtout le beau jeu.

D’après Ilidio Vale, « André était apprécié par tout le monde, avait su s’imposer dans ce groupe, malgré son jeune âge et son manque d’expérience à très haut niveau. Ses joueurs n’avaient que 2 à 3 ans de moins que lui. Il en fallait du culot pour réussir à commander et donner des ordres. Surtout qu’à cet âge-là, les questions de discipline et d’autorité sont toujours discutées. Les jeunes sortent tout juste de l’adolescence. Notre espoir a parfaitement tenu son rôle ».

C’est sûrement pour cette raison qu’il va taper dans l’œil, un an plus tard, du futur « Special One », José Mourinho, de retour au club en tant qu’entraîneur principal, après un début de saison 2001-2002 catastrophique, avec le coach Octavio Machado.

André Villas-Boas est rapidement nommé à la tête du département d’observation des adversaires de l’équipe première et une collaboration va naître entre les deux hommes, qui durera jusqu’en 2009. Collaboration aussi forte qu’agitée.

(Retrouvez prochainement sur RMC Sport le dernier épisode de cette série sur André Villas-Boas, signée Pierre Rondeau)

>>> Pour lire l’épisode 1 de notre série, c’est par ici

>>> Pour lire l’épisode 2 de notre série, c’est par ici

https://rmcsport.bfmtv.com/football/villas-boas-a-l-om-son-eclosion-au-fc-porto-1701669.html

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