Né le 17 octobre 1977, à Porto, André Villas-Boas, de son vrai nom Luís André de Pina Cabral e Villas-Boas, est issu de la bourgeoisie portugaise. Il est l’arrière-petit-fils de père José Gerardo Coelho Viera Pinta do Vale Peixoto de Villas-Boas, premier vicomte de Guidhomil, de la province de Paço de Viera, et l’arrière-arrière-petit-fils du baron de Paço de Viera, José Joaquim Villas-Boas, gouverneur de Braga.

A l’école, il a fréquenté les établissements les plus prestigieux de Porto et était destiné à réaliser de longues études et à finir médecin ou ingénieur, comme son père. Seulement, ce n’était pas un élève brillant. Il ne pensait qu’à jouer au football et à suivre les exploits de son équipe de cœur, le FC Porto.

Très tôt, conscient de ses lacunes techniques et physiques, il se tourne dans la stratégie et la tactique footballistique, jouant de longues heures au jeu-vidéo Championship Manager, ancêtre du cultissime Football Manager. Il va enchainer les parties, enchainer les matchs, multiplier les titres virtuels et acquérir une immense culture sportive.

La rencontre avec Sir Bobby Robson

En 1994, l’Anglais Sir Bobby Robson devient l’entraîneur du FC Porto et emménage dans l’immeuble d’André Villas-Boas. Alors âgé de 17 ans, ce dernier n’hésite pas une seconde et vient toquer à la porte du coach. Il l’interpelle et lui demande pourquoi Robson ne fait pas jouer l’attaquant Domingo Paciência.

Villas-Boas tape dans l’œil du Britannique. Celui-ci lui demande de lui faire parvenir régulièrement des rapports sur le prochain adversaire, quels joueurs utiliser, quel jeu déployer, quelle formation appliquer, quels points forts et quels faibles.

Quelques semaines plus tard, il ira plus loin et conviera Villas-Boas directement au centre d’entrainement du FC Porto, l’Olival, afin qu’il participe à quelques sessions d’entraînement.

La formation britannique

A la fin de la saison, le futur coach de Chelsea prit une grande décision pour son avenir et, contre l’avis de ses parents, mais avec le soutien de Bobby Robson, abandonne ses études de Lettres à l’Université, pour s’inscrire à une formation professionnelle à Lilleshall, en Angleterre.

Il est le plus jeune de sa classe mais apprend très rapidement. Tous ses devoirs sont rendus avec les honneurs, il accumule les très bonnes notes et ne tarde pas à faire parler de lui auprès du corps enseignant. A chaque matière, que soit le management du sport, la psychologie sociale ou l’histoire des organisations sportives, il sort du lot et bat à plate couture les autres étudiants.

Diplôme en poche, Villas-Boas ne veut pas s’arrêter là. Il s’inscrit à la formation d’entraîneur de la fédération écossaise de football, la SFA (Scottish Football Association) et, dès 1997, réalise son stage d’étude au sein d’Ipswich, évoluant à l’époque en Football League First Division, la deuxième division britannique.

Pour George Burley le manager général du club, André Villas-Boas était un OVNI dans le foot. « Il vient de la bourgeoisie portugaise, n’est pas du sérail, n’a pas les origines populaires propres au football. C’est un aristocrate, ses manières et son accent du Lancashire. Il transparait totalement dans ce milieu. Mais bon dieu, qu’est-ce qu’il est bon, il comprend tout plus vite que tout le monde et est extrêmement pointilleux lorsqu’il est à la charge d’une équipe ou d’un groupe. Et il ne prend personne de haut, respecte tout le monde et est constamment à l’écoute. »

C’est cela, la patte du Portugais.

(Retrouvez prochainement sur RMC Sport les autres épisodes de cette série sur André Villas-Boas, signée Pierre Rondeau)

https://rmcsport.bfmtv.com/football/villas-boas-a-l-om-on-vous-raconte-sa-jeunesse-avec-un-jeu-video-et-une-rencontre-decisive-1700654.html

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