Des propos « enracinés et banalisés ». Dans une étude publiée ce jeudi, l’institut de statistiques Ipsos et Foot Ensemble, une association qui lutte contre l’homophobie dans le foot, révèlent que les attaques homophobes sont assez courantes pendant les matchs de foot et sont souvent minimisées. Selon les résultats de l’étude, un spectateur sur trois (34%) « admet tenir des propos homophobes tels que ‘pédé’, ‘tarlouze’, ‘tapette' » devant une rencontre. Quand la personne interrogée est un footballeur, le taux grimpe à plus d’un Français sur deux (58%).
L’homosexualité dans le milieu du foot largement acceptée
L’étude précise que si 27% des Français jugent ces insultes homophobes, seulement 12% des amateurs de football les caractérisent ainsi. « 36% estiment que ces mots sont dits sans rapport avec l’homosexualité (vs. 30% des Français) et 15% les incluent dans le folklore du football », détaillent Ipsos et Foot Ensemble dans leur synthèse. Par ailleurs, l’enquête révèle que l’homosexualité dans le milieu du foot est largement acceptée par les Français (82%) et par ceux qui pratiquent le foot (79%). Et que le coming out d’un joueur professionnel serait bien accepté par des supporters.
« 1 sur 2 estime que cela ne changerait rien à leur opinion actuelle à l’égard de ce joueur, 29% estiment que cela les laisserait indifférents et 1 sur 4 (25%) resterait supporter de ce joueur. Seuls 7% seraient déçus », détaille l’étude.
A la suite de cette étude, le collectif Rouge Direct, qui lutte contre l’homophobie dans le football, annonce ce jeudi qu’elle va déposer une mise en demeure de la Ligue de football professionnel la semaine prochaine. Il dénonce la prolifération des chants homophobes dans les stades et le manque de sanctions des instances du football français.
VIDEO – Marcelo, Ramos, Neymar… L’actu Sport.Net du 16 mai 2018
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