Trophée annuels des grandes institutions
Antoine Griezmann qui boude parce qu’il n’est pas parmi les trois finalistes de The Best mais qu’il est tout de même en course pour le Ballon d’Or. Cristiano Ronaldo qui snobe les cérémonies UEFA et The Best parce qu’il sait qu’il ne touchera pas le graal, tout en espérant lui aussi être Ballon d’Or. Depuis plusieurs semaines, les meilleurs footballeurs actuels font tourner les têtes de leurs fans face à l’accumulation des récompenses individuelles.
Il y a donc eu les trophées UEFA fin août (avec un prix pour Luka Modric), et celui de la Fifa au cours de la cérémonie The Best, lundi. Là encore, Luka Modric, finaliste de la Coupe du monde et vainqueur de la Ligue des champions, a triomphé. Mais ce n’est pas fini. Le 3 décembre prochain, ce sera le Ballon d’or, le trophée tant convoité qui pourrait échapper à Cristiano Ronaldo et Lionel Messi pour la première fois depuis dix ans.
Créé en 1956 par France Football et d’abord réservé aux Européens jusqu’en 1995 (puis aux joueurs de toutes nationalités évoluant en Europe de 1995 à 2006, puis le meilleur joueur du monde depuis 2007), le Ballon d’Or a bien changé et fait des émules chez les institutions et les confédérations, très friandes de ces cérémonies de remises de prix, des retombées marketing qui suivent et de leur image. Lui-même (le Ballon d’or) se décline puisque cette année marquera l’apparition du trophée Raymond-Kopa, Ballon d’or pour le meilleur jeune, qui a provoqué la colère de Christophe Dugarry et Eric Di Meco. A ne pas confondre avec le trophée du Golden Boy, créé par le média italie, Tuttosport. On s’y perd.
Meilleur joueur de chaque compétition
En plus des trophées de chaque institution, les compétitions attribuent également leur prix . Ce fut évidemment le cas de la Coupe du monde avec le trophée du meilleur joueur remis à… Luka Modric. Kylian Mbappé, récoltant celui du meilleur jeune. Cela ajoute à la confusion même si, pour le moment, celle-ci se dissipe par le fait que le milieu de terrain croate ait tout raflé.
La confusion des genres
Chaque championnat a également sa cérémonie à l’instar des Trophées UNFP en France. Une messe annuelle plutôt logique et claire en comparaison à l’Angleterre où plusieurs prix sont remis chaque saison. L’un par les médias (l’association des journalistes de football), l’autre par leur pairs (PFA Player of the year), ainsi que celui remis par la Premier League elle-même. Une vraie confusion même si on ne touche pas aux traditions en Angleterre.
Les médias organisent aussi leur remise de prix
Cette profusion est aussi alimentée par les médias qui organisent également leur remise de prix, surtout en année de grandes compétitions. La fin de l’année civile est propice aux récompenses à l’instar du prix du « Français de l’année » remis par France Football fin décembre. Cela vaut dans les autres pays. « Je crois qu’il y a quelques années, il n’y avait pas autant de prix, a noté Ernesto Valverde, entraîneur du FC Barcelone. Maintenant, il y en a plus. Beaucoup de galas, beaucoup de prix. Chaque gala est un hommage à ceux qui l’organisent aussi. Cela donne plus de place à la polémique. Il y a plus de bruit au final. C’est un sport et de plus en plus un show business. »
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