Tottenham-Liverpool: Van Dijk va-t-il bouleverser la course au Ballon d’or?

Après Luka Modric, Virgil van Dijk? À 27 ans, le défenseur néerlandais de Liverpool fait partie des favoris pour être le lauréat du Ballon d’or 2019. Une victoire en finale de la Ligue des champions, contre Tottenham samedi 1er juin à Madrid (21h sur RMC Sport 1 et BFMTV), accroîtrait sans aucun doute ses chances d’être le premier défenseur à obtenir la récompense individuelle depuis Fabio Cannavaro en 2006.

Indispensable à Liverpool 

Arrivé en provenance de Southampton pour la coquette somme de 84 millions d’euros, Virgil van Dijk n’a pas tardé à justifier son statut de défenseur le plus cher de l’histoire. Au bout d’un an, il avait grandement contribué à diviser par deux la moyenne de buts encaissés par Liverpool.

« C’est ce qu’on attend d’un nouveau joueur, qu’il fasse progresser toute l’équipe », analyse son entraîneur Jürgen Klopp. « Liverpool a immensément grandi en tant qu’équipe récemment, et il le doit en grande partie à Van Dijk », abonde le légendaire Franco Baresi.

Adoubé outre-Manche

Puissant, fiable, calme, dominateur dans les airs du haut de son mètre 93 et à l’aise avec le ballon, son profil est l’un des plus complets à ce poste. Il est désormais réputé pour être infranchissable. En avril, il s’avérait ainsi qu’aucun joueur de Premier League n’avait réussi à le dribbler sur les 45 rencontres qu’il venait de disputer. Toutes les statistiques semblent en sa faveur. Il était même devenu une arme offensive, en mars, lorsqu’il venait d’inscrire trois buts en quatre matches, ce qu’il n’avait encore pas réalisé avec les Reds. Le site spécialisé WhoScored considère ainsi qu’il n’y a pas mieux en Europe.

Fort logiquement, la saison majuscule du général néerlandais a été récompensée au niveau national. Il est devenu en avril le premier défenseur depuis John Terry en 2005 à obtenir le prix du meilleur joueur de Premier League décerné par ses pairs. Il jouit aussi d’une popularité auprès des amateurs de football. Les internautes l’avaient intégré à l’équipe UEFA de l’année 2018, aux côtés de Varane et Ramos.

Messi dans les pattes

Mais dans la course au Ballon d’or, Virgil van Dijk doit faire face à un adversaire de taille: Lionel Messi, le favori des bookmakers. Encore sacré champion d’Espagne, le Soulier d’or argentin affole encore les compteurs avec ses 51 buts et 16 passes décisives toutes compétitions confondues.

C’est d’ailleurs face à lui que le Néerlandais avait vécu une soirée compliquée lors de la demi-finale aller Barça-Liverpool (3-0). Son placement sur les deux premiers buts avait notamment été critiqué. Une prestation qui est peut-être restée dans les mémoires des votants (capitaines des équipes nationales, sélectionneurs et journalistes) pour la récompense individuelle suprême.

L’autre point négatif pour lui réside tout simplement dans le fait qu’il est un défenseur. Ce n’est en effet pas nouveau que le monde du football n’a généralement d’yeux que pour les stars offensives. Ce qui pourrait donc permettre à Lionel Messi d’être lauréat pour la sixième fois de sa carrière, mais aussi à Mohamed Salah d’être mieux placé. Une situation qui sera encore plus vraie si la vedette égyptienne venait à tromper Hugo Lloris au Wanda Metropolitano de Madrid.

Compliqué d’être un défenseur

L’histoire n’est pas non plus de son côté. Outre Fabio Cannavaro en 2006, seuls deux autres défenseurs ont été sacrés: Franz Beckenbauer en 1976 et Matthias Sammer en 1996.

Enfin, l’an dernier, lorsque des voix se sont élevées pour mettre Raphaël Varane en lumière après son doublé Ligue des champions-Coupe du monde avec le Real et les Bleus, elles n’ont guère été entendues: le Français a fini à la septième place avec 4,20% des voix.

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