Florentino Pérez a réclamé dimanche, à l’assemblée générale des socios, une grande réforme du football mondial. Le patron du Real Madrid, en proie à de grosses difficultés financières en pleine crise sanitaire, entend revoir l’organisation des compétitions européennes du football et prône un changement radical. En creux, Florentino Pérez réclame l’instauration d’une Superligue européenne, ce serpent de mer qui permet aux principaux clubs d’obtenir des réformes de la Ligue des champions à leur avantage.
Manu Petit: « Seul l’argent les intéresse »
« Pour moi, ce n’est pas indispensable, a estimé Manu Petit, dans Top of the foot. Inéluctable? Je n’en sais rien puisque la fronde vient aussi d’Angleterre, où des clubs réclament la Superligue également. Pour moi, elle existe déjà, c’est la Ligue des champions. Chaque année, on l’a réformé pour permettre aux grands clubs de conserver une certaine hégémonie. Si tu fais ça, tu vas appauvrir toutes les compétitions nationales. Derrière, il va y avoir un jeu de cartes terrible jusqu’au football amateur. »
A l’instar de l’ancien président du Barça, Josep Bartomeu, Florentino Pérez a dans l’idée que la participation à une telle compétition pourra assurer l’avenir de son club, loin d’être en péril par ailleurs.
« L’entre-soi depuis 20-30 ans, toutes les décisions qui ont conduit à certaines réformes ont toujours été prises dans le même sens, toujours à aller dans le sens des clubs historiques, a dénoncé Manu Petit, en réaction à cette prise de position du patron de la Casa Blanca. Cette menace vient de la FIFA, qui veut contrer l’UEFA. Tous les présidents de ligues en Europe sont vent debout contre ce projet-là. Ce serait pour moi la mort pure et simple du football. C’est l’argent qui les intéresse, ils s’en foutent du reste. »
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