Quelle cruauté… Quatre mois après avoir touché le fond et très fortement craint pour son avenir en Ligue 1, Saint-Etienne est passé tout proche de parachever sa superbe remontée en s’offrant le PSG ce vendredi soir. Mais au bout du temps additionnel (90e+2), Mathieu Debuchy, si convaincant depuis son retour en France cet hiver, a eu la malchance d’envoyer le ballon dans les filets de Stéphane Ruffier sur un ultime centre parisien. 1-1, score final. Les Verts restent 9es de Ligue 1 (43 pts), pas décrochés mais peut-être « breakés » ce week-end dans la course à la Ligue Europa (Rennes 46 pts, Montpellier 45 pts, Nice 45 pts, Nantes 44 pts).
« Il y a le centre, raconte Mathieu Debuchy à propos de ce regrettable csc. Je crois que c’est Mbappé qui la dévie et elle me revient dessus. Je ne sais pas quoi faire, elle me vient sur la cuisse et ça finit au fond. Elle aurait pu finir à côté ou sur Stéph (Stéphane Ruffier, ndlr), mais malheureusement pour nous, elle a fini au fond. » « C’est rageant de prendre ce but dans les arrêts de jeu, même s’ils ont eu des occasions juste avant, ajoute Loïc Perrin. Il n’a pas manqué grand-chose. C’est dommage aussi de ne pas avoir pu se mettre à l’abri en marquant ce deuxième but. »
Gasset : « C’est Paris, ils haïssent la défaite »
Le PSG, frappé par l’expulsion logique de Presnel Kimpembé dès la 41e minute, aurait peut-être accusé un peu plus le coup à 2-0. « C’est une grande équipe. On savait que même à dix, ça n’allait pas être évident », souligne le capitaine des Verts. Son coach, « très, très fier » des siens, connait bien les joueurs adverses. « Normalement, dans un jour comme ça, on doit gagner. Mais c’est Paris, ils haïssent la défaite, explique Jean-Louis Gasset, l’ancien adjoint de Laurent Blanc sur le banc du PSG. A la fin, ils ont poussé pour prendre un point au minimum. » Et les Verts ont des regrets. Mais aussi la fierté d’avoir proposé un très beau visage.
« On a joué notre jeu, même si c’était le PSG, retient l’entraineur stéphanois. On aurait pu faire une équipe très défensive, jouer à cinq derrière pour protéger. On a dit non, on va jouer. En serrant bien les lignes, bien sûr. Il fallait se mettre un peu bas parce que c’est dur de rivaliser avec des joueurs comme Rabiot, Diarra, Pastore, Di Maria, qui sont très forts techniquement. Ça a été respecté à la lettre. Dès qu’on avait récupéré le ballon, il fallait nous projeter. On a fait des efforts, même peut-être un peu trop en première mi-temps. Mais 1-0 à la mi-temps, avec les faits de jeu qui étaient totalement pour nous, c’était le minimum qu’on pouvait avoir. » Malheureusement insuffisant.
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