La BeNeLeague, qu’est-ce que c’est ?
C’est nom attribué à un nouveau championnat qui rassemblerait des clubs belges et des clubs néerlandais. Cette league se substituerait à la Jupiler Pro League et à l’Eredivise, les championnats de l’élite belge et batave.
Pourquoi un championnat unifié ?
Conscients de leur perte de compétitivité sur la scène européenne, les grands clubs belges et néerlandais veulent unifier leurs forces afin de réduire l’écart avec le Big Five (Premier League, Liga, Bundesliga, Serie A, Ligue 1). Le marché de 28 millions de consommateurs et la perspective de droits TV à la hausse, sources de nouveaux revenus, sont des facteurs propices à l’expansion d’une telle league. Précisons que la chaîne Eleven Sports vient de remporter les droits TV du championnat belge pour les cinq prochaines saisons.
Qui est à l’initiative du projet ?
Les grands clubs du Benelux. Le G5 belge d’un côté regroupant Anderlecht, Club Bruges, le Standard de Liège, La Gantoise et Genk. Et le G6 néerlandais avec l’Ajax Amsterdam, AZ Alkmaar, Feyenoord, le PSV Eindhoven, Utrecht et Vitesse Arnhem.
Le projet est-il concret et quand la BeNeLeague pourrait-elle voir le jour?
La réponse est oui. « Cela peut aller vite, déclarait en octobre dernier Bart Verhaege, président de Bruges. Si ce n’est pas pour la saison prochaine, sans doute dans les deux suivantes. » En attendant de savoir si la BeNeLeague pourra bien être lancée à l’horizon 2021/2022, les membres du G5 belge et du G6 néerlandais se sont rencontrés à Eindhoven au mois de janvier afin d’étudier les résultats d’une étude réalisée par le cabinet d’audit Deloitte. D’après la Dernière Heure, les résultats montrent que, selon eux, la création d’une BeNeLeague serait bénéfique à tous les clubs belges et néerlandais, même ceux qui n’y participent pas. Une autre étude financière avait été commandée mais la pandémie de coronavirus est venue freiner le projet.
Combien de clubs et quelle répartition entre Belges et Néerlandais ?
La BeNeLeague serait un championnat de 18 clubs avec dix formations néerlandaises et huit belges. Côté Pays-Bas, participeraient l’Ajax, le PSV, AZ Alkmaar, Feyenoord, Utrecht et Vitesse Arhnem et côté belge, les clubs du G5 : Anderlecht, Club Bruges, le Standard de Lièges, La Gantoise et Genk. En plus de ces 11 clubs, sept autres équipes seraient intégrées en fonction de leurs résultats sur les cinq dernières saisons.
Ce projet fait-il l’unanimité ?
La réponse est non. D’un côté, la BeNeLeague est appuyée par des stars comme Robin van Persie. « Les grosses équipes néerlandaises affrontent parfois des équipes assez faibles à domicile, a confié à L’Equipe l’ex-joueur d’Arsenal devenu coach des attaquants à Feyenoord. Pourquoi ne pas remplacer ces équipes par des cadors belges comme Anderlecht, La Gantoise ou Genk ? » Du côté des supporters, en revanche, le projet interroge, voire inquiète. « Je comprends qu’Anderlecht-Ajax soit une affiche plus intéressante que, disons, Anderlecht-Courtrai, mais cette étude a-t-elle également tenu compte des temps de trajet et des mesures de sécurité élevées aux Pays-Bas », demande Eddy Janssis, président de Belgian Supporters, cité par la DH. La défiance est encore plus prononcée aux Pays-Bas : « Notre culture du football est jetée par-dessus bord dans une telle fusion, souffle Matthijs Keuning, président du Supporterscollectief Nederland. L’Eredvisie a l’image d’un championnat avec un football attractif et de bons joueurs. (…) Nous ne comprenons vraiment pas qu’on puisse jeter cette image par-dessus bord en fusionnant avec la Belgique, où la compétition a une image différente à cause de la corruption et à d’autres choses folles. » Autant dire que la BeNeLeague, c’est pas non plus pour demain.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/six-questions-sur-la-beneleague-le-projet-d-un-championnat-unifiant-les-pays-bas-et-la-belgique-1880427.html