A l’image de la saison de son club, Younousse Sankharé vit un exercice 2017-2018 contrasté et globalement assez moyen. Après une entame très réussie (3e après sept journées de L1), Bordeaux a peu à peu sombré à la suite de la lourde défaite concédée au Parc des Princes le 30 septembre (6-2). Un revers que les Girondins tenteront d’exorciser dimanche en recevant le nouveau champion de France.
De son côté, le milieu de terrain relayeur voudra briller face à son club formateur. « Ce sera un match à domicile à 21h, on sera galvanisés », prévient-il, désireux de s’imposer un peu plus dans l’esprit de son entraîneur Gustavo Poyet. Arrivé le 20 janvier dernier en Gironde en remplacement de Jocelyn Gourvennec, le technicien uruguayen a eu du mal à faire pleinement confiance à l’ancien Lillois (25 matches disputés, 16 titularisations, 5 buts, 1 passe décisive). Et pour Sankharé, l’explication est toute trouvée: estampillé joueur « pro-Gourvennec », le coach qui l’a entraîné à Guingamp avant de le faire venir à Bordeaux en janvier 2017, le natif de Sarcelles a souffert des rumeurs qui ont accompagné le départ de l’entraîneur breton.
« Le problème, est-ce que c’était vraiment l’entraîneur? »
« Vos confrères disaient Sankharé ici, Sankharé là-bas…, nous explique le gaucher bordelais. Mais comment pouvez-vous faire de telles allégations alors que moi-même je n’ai pas parlé? C’est ça que je n’arrive pas à comprendre. On colporte des rumeurs et après on me colle l’étiquette de ‘Sankharé joueur de Gourvennec’. Mais moi, j’ai signé aux Girondins de Bordeaux, pas au FC Gourvennec! Même si je respecte beaucoup mon coach et il sait toute l’affection que j’ai pour lui. Il y a plein d’amalgame qui ont été faits et qui m’ont porté préjudice quand le nouveau coach est arrivé. On doit s’adapter mais quand il y a des rumeurs et que l’on colle des étiquettes sur les joueurs, ça devient très compliqué pour le joueur. »
AFP – Jocelyn Gourvennec et Younousse Sankharé
Ces fameuses rumeurs, ce sont celles qui annonçaient un départ certain de Sankharé après le limogeage de Gourvennec, un peu sur le modèle de Jérémy Toulalan qui a lié son sort à celui de son coach en quittant lui aussi les Girondins. Il n’en reste pas moins que Younousse Sankharé continue de porter en haute estime son désormais ancien entraîneur. « C’est un homme intègre, courageux, un très bon entraîneur. C’est dommage de se séparer de lui en cours de saison. On s’aperçoit que, après qu’il a été démis de ses fonctions, on a gagné quand le nouveau coach est arrivé, puis on est retombés dans nos travers. Donc le problème, est-ce que c’était vraiment l’entraîneur? Ça, on ne sait pas. Mais sur le plan personnel je l’ai vécu difficilement parce que je pense qu’à ce moment-là c’était l’homme de la situation. »
La Coupe du monde en tête
La page Gourvennec tournée, Sankharé se projette désormais vers la Russie. International sénégalais (6 sélections), l’ancien Espoir français (14 sélections) espère multiplier les bonnes performances pour attirer de nouveau l’œil du sélectionneur Aliou Cissé, qui ne l’a plus appelé depuis le mois de novembre. « Oui on y pense, tout est possible. Il reste cinq matchs. Je suis toujours dans le coup, et puis tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, donc je vais tout faire pour faire partie de cette liste-là. » Du côté de la Russie, le dénouement serait beau pour Younousse Sankharé à l’issue d’une saison « faite de hauts et de bas ».
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