Sa parole est rare. Surtout, l’ancien grand espoir du football français, Yann M’Vila (28 ans), n’avait jamais trop abordé ses nombreux échecs depuis son départ de Rennes en 2013.
Pour le Parisien, le joueur de Saint-Etienne a raconté ce samedi les causes du ‘crash’, alors qu’il était international français (22 capes, 1 but) et l’un des chouchous du public français, friand de son style puissant et de ses passes précises.
« C’est de ma faute »
A propos de son parcours, il estime « qu’il ne s’est pas déroulé comme c’était prévu », à partir de son départ pour le Rubin Kazan (D1 Russe). « Je ne dis pas que c’est malheureux car c’est de ma faute. J’ai fait une bêtise (une virée nocturne entre Le Havre et Paris la veille d’un match de l’équipe de France espoirs en 2012, ndlr) mais c’est derrière moi. C’est important l’exemple. Il faut toujours écouter ses entraîneurs quand on débute. »
Ciblé, le rôle de son entraîneur de l’époque au Stade Rennais, le Corse Frédéric Antonetti. « Voilà mon plus gros regret : c’est de ne pas avoir écouté Frédéric Antonetti à Rennes. Il m’avait dit : attention, tu vas te brûler les ailes. Moi, à l’époque, je rigolais: tout se passait bien », détaille M’Vila.
« Il ne faut pas se croire le plus beau »
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« J’étais jeune et en équipe de France. Mais c’est lui qui avait raison. Il ne faut pas se croire le plus beau. Mais j’ai su rebondir. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus fort mentalement. C’est la clé pour faire une carrière ». Une carrière maintenant relancée, après de durs moments passés « seul en Russie, à l’autre bout de l’Europe ». « Je tenais en me disant que quand j’entrais sur un terrain, ce n’était pas que pour moi mais pour ma famille. Là, dans ma tête, j’étais plusieurs. Et ça m’a aidé ».
Passé en prêt par Sunderland ou à l’Inter Milan, Yann M’Vila est assagi depuis son retour en France en janvier 2018. Le milieu stéphanois (16 matchs de L1 cette saison) se réjouit de son retour en forme, de voir qu’il peut « encore servir » dans un club qui joue le haut du tableau en France.
Il passe notamment son temps-libre « à regarder les matchs des U19 de Saint-Etienne » car il aime « bien observer les jeunes ». « Cela me rappelle de bons souvenirs », comme sa victoire en Coupe Gambardella en 2008, son seul et unique titre jusqu’à maintenant…
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