Nouveau cap franchi dans cette discorde. L’AS Saint-Étienne a annoncé jeudi avoir « rompu le mandat d’agent » conclu avec Patrick Glanz pour le recrutement de Stéphane Ruffier, mis à l’écart depuis plusieurs semaines par l’entraîneur Claude Puel après plusieurs prestations décevantes. « Nous avons envoyé en début de semaine une mise en demeure à Patrick Glanz pour signifier que nous mettons un terme au dernier mandat signé avec lui, qui est toujours exécutoire (…) Nous ne lui paierons pas les derniers honoraires qu’il devait recevoir », a déclaré l’avocat du club stéphanois Me Olivier Martin, auprès de l’AFP.
Lors du recrutement du gardien de 33 ans en 2011 puis lors des prolongations de contrat de ce dernier, Patrick Glanz était mandaté par le club et n’était pas rémunéré en tant qu’agent du portier stéphanois. Or, depuis que le gardien stéphanois n’entre plus dans les plans de l’équipe première, l’intermédiaire s’est présenté comme le représentant du joueur et a vertement critiqué l’entraîneur et la politique du club.
Le club réclame environ 1,6 million d’euros
« Du fait qu’il se présente comme l’agent du joueur, nous considérons que les mandats signés avec le club sont nuls », ajoute le défenseur des intérêts de l’ASSE, qui réclame ainsi le remboursement de « l’ensemble des commissions qui lui ont été versées lors du recrutement de Stéphane Ruffier, en 2011, et des trois prolongations du gardien de but qui ont été signées depuis ». La somme réclamée s’élève à près de 1,6 million d’euros. En parallèle, la commission fédérale des agents sportifs a été saisie pour « non-respect de la déontologie et du règlement ». L’AS Saint-Étienne se dit prête à saisir le tribunal de commerce, si sa demande n’aboutit pas.
Contacté par l’AFP, Patrick Glanz a confirmé avoir reçu la mise en demeure. Il n’a toutefois pas souhaité faire de commentaires sur le fond du contentieux.
Patrick Glanz avait publiquement vilipendé Claude Puel
Le 21 février, Patrick Glanz avait occupé l’espace médiatique pour fustiger la gestion de Claude Puel. « Il se passe trop de choses à Saint-Etienne depuis des semaines et des semaines. (…) Une fois, c’est avec un joueur qui manque de se battre avant le match du PSG, une fois avec le médecin, avec un autre joueur… Tous les jours, il y a des problèmes. Tout le monde le sait, personne ne parle. Pour masquer peut-être les mauvais résultats mais surtout, je pense, le fait que Saint-Etienne joue très mal… je ne pense pas que Stéphane, gardien de but, soit celui qui fait le jeu! Je dis stop, il y en a marre pour Stéphane », avait-il dénoncé sur l’antenne de RMC Sport.
Cette prise de parole avait poussé, dans un premier temps, le club à réagir par un communiqué cinglant. Un clash qui s’inscrit dans une grave période de turbulence pour les Stéphanois, seulement 16es de Ligue 1 et actuellement sur une série noire de six matchs sans victoire (cinq défaites et un nul). Ils ont toutefois l’occasion, jeudi soir face au Stade Rennais, de rejoindre le Paris Saint-Germain en finale de la Coupe de France. À cette occasion, Jessy Moulin suppléera une fois de plus Stéphane Ruffier.
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