Dans un communiqué laconique publié dimanche, à la mi-journée, l’ASSE a entériné le départ de Xavier Thuilot du poste de directeur général de l’entité stéphanoise. L’Amiénois était arrivé il y a un an, dans les valises de Claude Puel, dans le but de composer un binôme fort afin de redresser le club de football. La greffe n’a pas pris entre le Picard et le président Roland Romeyer. Le patron des Verts a ainsi mal accepté le fait que Xavier Thuilot, dont la famille est domiciliée dans le Nord, ne s’installe pas véritablement (physiquement) à Saint-Etienne. 

Par ailleurs, Romeyer, très exigeant vis-à-vis de ses équipes administratives, estimait que Thuilot ne s’investissait pas assez. La gestion du cas Ruffier s’est muée en véritable catalyseur des remontrances de Romeyer envers la paire Puel-Thuilot. Affectif, Romeyer n’a pas aimé la manière avec laquelle le cas a été géré. S’il a soutenu son coach à l’heure des mises à pied et des sanctions à l’encontre du gardien de but, il était partisan d’une mise à zéro des compteurs en début de saison pour éviter que l’affaire n’en devienne une. Et pour épargner un joueur symbolique de la belle décennie que vient de traverser l’ASSE sur le plan sportif.  

Dernière raison, et pas des moindres: lors des réunions hebdomadaires (comité de gestion) visant à faire des points réguliers, Romeyer se trouvait souvent en infériorité sur les décisions à prendre face au binôme Puel-Thuilot. Une position difficile à supporter quand le bateau tangue. Et il se trouve justement que le bateau tangue énormément. Lundi dernier, Romeyer a donc convoqué Thuilot dans ses bureaux du centre sportif Robert-erbin pour lui signifier sa décision. Les absences du directeur général aux vœux du club puis lors de la réception de Paris avait mis la puce à l’oreille des suiveurs du club. 

Arrivé de Jean-François Soucasse

Roland Romeyer, après avoir remercié Xavier Thuilot, s’est donc mis en quête d’un nouveau directeur général. Très attaché à la « famille stéphanoise », son choix s’est arrêté sur l’ancien joueur des Verts Jean-François Soucasse, qui n’avait pourtant pas laissé que de bons souvenirs à Toulouse. Qu’importe, avec un directeur général de son choix, Romeyer reprend le pouvoir sur les comités de gestion hebdomadaire et donc sur la gestion au quotidien du club. 

Et Puel, dans tout ça ? A l’Etrat, on continue de penser avec force qu’il est l’homme de la situation. Et que ses prérogatives sportives restent inchangées, même si Puel devra apprendre à travailler sans Thuilot. La réalité est que Puel avait été recruté pour la gestion sportive, mais pas seulement. Son intégration au conseil d’administration accréditait le fait que le club voulait en faire un manager général doté d’une vue élargie sur la vie du club. Son rôle sera cantonné désormais au sportif. 

Quelles conséquences pour Puel ?  

Indubitablement, l’entraîneur des Verts se retrouve isolé par ce départ (du fait de ses résultats également, 1 seule victoire sur ses 16 derniers matchs en Ligue 1). Mais Claude Puel est aussi un homme de caractère, qui sait qu’abandonner le navire dans la situation actuelle ne servirait personne et sûrement pas son image. Le coach stéphanois reste donc maître à bord et garde la barre du groupe professionnel de l’ASSE. Mais il est évident que voir ses prérogatives rognées et son lieutenant dans les bureaux de l’Etrat débarqué ne le mettent pas dans les dispositions qu’il préfère. Puel reste donc l’entraîneur des Verts, mais il est probable que son projet sur trois ans à Saint-Etienne n’aille pas à son terme.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/saint-etienne-depart-de-thuilot-soucasse-en-attente-les-consequences-pour-puel-2028129.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.