Deux jours après son dernier match à la tête de l’Olympique Lyonnais, dimanche contre Nice (défaite 2-3), Rudi Garcia règle ses comptes. Sa relation compliquée avec Juninho, le contexte lyonnais et le bilan de son passage à l’OL: il a répondu à toutes les questions dans Top of the foot, ce mardi sur RMC. Retrouvez l’entretien en intégralité.
Rudi Garcia, est-ce que ce passage à l’OL sera un échec dans votre carrière ?
Moi je garde d’excellents souvenirs. Je n’oublie pas que si je suis arrivé à Lyon il y a un an et demi, c’est parce que le club était à un point de la relégation. J’ai un peu joué les pompiers de service. Malheureusement, entre la 10e journée où j’ai pris le club et le moment où le championnat a été arrêté, on n’a pas eu l’occasion de finir la saison et de se qualifier pour la Coupe d’Europe, alors qu’on était revenus dans la course. Après, cette saison, je vous rappelle qu’on a repris le 8 juin à l’entraînement et qu’on a joué une finale de Coupe de la Ligue. On atteint les demi-finales de la Ligue des champions, et certes on fait quatrièmes en championnat, mais on fait quatrièmes avec 76 points. Ça m’est arrivé une fois de faire 76 points et de faire le doublé avec le LOSC. Donc je ne garde que des bonnes choses. Ça ne s’est pas joué à grand-chose. J’aurais surtout aimé laisser le club en Ligue des champions et gagner contre Nice pour passer troisièmes, mais c’est la dure loi du sport.
Donc ce n’est pas un échec pour vous…
Est-ce que la première saison, on aurait dû être dans les trois premiers en étant à un point de la relégation à la 10e journée et en ne jouant que 28 journées ? C’est la question qu’il faut se poser.
« Quand vous commencez à gagner les matchs au mois de novembre et que votre directeur sportif ne vient plus vous féliciter, c’est normal de commencer à se poser des questions »
Comment vous expliquez la défaillance des joueurs lyonnais contre Nice en deuxième période, dimanche lors de la dernière journée ?
On ne sait jamais à 100%. Peut-être que le fait de mener à la pause, d’avoir eu un magnifique troisième but refusé logiquement pour un léger hors-jeu de Toko Ekambi, d’avoir un penalty pas accordé qui aurait dû l’être… On aurait dû mener par deux buts d’écart à la pause, peut-être un peu plus. Est-ce que ça a endormi les joueurs et les a laissé penser qu’en deuxième période tout allait bien se passer ? C’est peut-être une explication. Surtout qu’on était troisièmes et en Ligue des champions à la pause, donc on loupe la qualification à 45 minutes près. Mais c’est de notre faute et c’est d’abord de ma faute. J’assume mes responsabilités dans le fait de ne pas avoir gagné contre Nice et de ne pas finir troisième. Le coach est responsable des mauvais résultats. Mais des bons aussi. Donc j’assume aussi cette demi-finale de Ligue des champions, cette finale de Coupe de la Ligue et ces 76 points en championnat qui d’habitude vous laissent tranquillement sur le podium. Mais ça fait deux fois que je connais ça. J’avais fait 77 points avec Marseille et je suis resté 4e, et 76 points avec Lyon et je reste 4e. Donc a priori sur les prochains championnats, il faudra faire plus de 77 points pour être sur le podium.
En conférence de presse d’après-match, dimanche, on sentait un ras-le-bol. Vous avez aussi évoqué une ambiance peu propice aux résultats…
J’étais triste parce que je ne m’attendais surtout pas à ce scénario catastrophe de la dernière journée. La possibilité de passer Monaco, je pensais qu’elle allait exister mais je pensais vraiment qu’on allait gagner ce dernier match. C’était donc plus de la tristesse. Ce n’était pas du soulagement parce que je pense que Lyon est un club qui me correspond bien. Je m’y suis vraiment trouvé super bien, j’ai découvert un grand président. Le stade est magnifique, contre la Juve en Ligue des champions ça a été une ambiance magnifique. Mais il y a deux choses. Déjà, la tragédie de perdre Gérard Houllier. Et puis le fait que les relations avec Juninho se soient détériorées, sans que je m’en aperçoive au départ. Tout allait bien au début. Malheureusement, ensuite, on n’a plus eu Gérard pour mettre de l’huile dans les rouages et surtout, continuer d’expliquer à Juninho quel est le rôle d’un directeur sportif. C’est normal, il manque d’expérience. Il est plein d’envie mais parfois, son envie le fait un peu déborder de son cadre et venir marcher sur les plates-bandes du coach. J’ai assez d’expérience pour ne pas m’en offusquer. Mais quand vous commencez à gagner les matchs au mois de novembre et que votre directeur sportif ne vient plus vous féliciter, c’est normal de commencer à se poser des questions.
« Il ne comprenait pas que Jean Lucas ne joue pas et que Maxence Caqueret joue »
Concrètement, vous reprochez à Juninho d’avoir trop voulu intervenir sur le sportif ?
Il n’intervenait pas parce que de toute façon (sur le sportif, ndlr), je suis le seul décideur. Mais à chaque fois qu’on discutait, ce n’était pas sur la politique du club, jeunes en devenir, recrutement… On ne parlait que de compositions, de stratégies de jeu, ce qui incombe au coach. Moi, j’échange et je suis quelqu’un d’ouvert. Mais je ne voulais pas que ça me pollue sur mes choix. Je pense que la chose qui l’a vraiment contrarié, et plus que ça, l’a fâché et a cassé cette relation, c’est le fait que les recrues qu’il a fait venir du Brésil, Jean Lucas et ensuite Bruno Guimaraes, ne jouaient pas assez à son goût. Il ne comprenait pas que Jean Lucas ne joue pas et que Maxence Caqueret joue. Moi, au bout d’un moment, il fallait que j’ai des résultats sportifs, que je m’appuie sur l’académie et que je lance des jeunes. J’ai bien compris où j’étais et je l’ai fait. Sinon, Cherki n’aurait pas joué 30 matchs cette saison et battu des records comme le plus jeune joueur ayant participé au plus de matchs avec l’OL. On ne parle pas de Caqueret qui a fait un final 8 fantastique et qui a vraiment décollé ici. Sinaly Diomandé a joué, Melvin Bard aussi. Il fallait s’appuyer sur l’académie, continuer à valoriser ceux qui avaient une valeur marchande comme Dembélé, Aouar, etc, et il aurait fallu faire jouer tous les Brésiliens en même temps. Au bout d’un moment, la quadrature du cercle, je n’ai pas su la résoudre. Ou personne ne peut la résoudre. Je pense que c’est surtout à cause de ça que les relations se sont détériorées. C’est dommage, parce que tout se passait bien. Juni a critiqué certaines attitudes de certains joueurs, mais il ne s’est pas rendu compte qu’avec les Brésiliens, il leur donnait trop de passe-droits.
« Il voulait sortir carrément du groupe jusqu’à la fin de saison, Depay, Cherki et Aouar »
En parlant des joueurs, la sanction d’Houssem Aouar en novembre a été un moment chaud de la saison. Vous auriez voulu ne pas vous priver du joueur, alors que Juninho voulait une sanction très forte ?
J’estime que ça ne sert à rien de se tirer une balle dans le pied et de se couper d’un joueur important au niveau du terrain. Mais c’est le choix du directeur sportif et je l’ai respecté. On aurait pu le sanctionner très, très fortement, tout en le gardant dans le groupe et en permettant à l’équipe de bénéficier du talent d’Houssem. Il y a eu des moments où le président, heureusement, a rattrapé les choses. Quand il n’est pas content pour Jean Lucas, il me l’enlève du groupe et le laisse partir au Brésil à deux matchs de la trêve. On n’avait pas assez de milieux de terrain donc heureusement, le président Aulas me l’a rattrapé pour la 16e journée. Mais il est quand même parti à la 17e journée. C’est dommage de ne pas collaborer et d’être trop épidermique sur ce genre de décision. La dernière étant, avant la victoire à Monaco, le fait de vouloir sortir carrément du groupe jusqu’à la fin de saison, Depay, Cherki et Aouar. Là encore, je ne sais pas qui aurait marqué le premier et le troisième but à Monaco, et on se serait affaibli.
Avoir une ligne de conduite, pour que tous les joueurs filent droit et donnent le meilleur d’eux-mêmes, c’est très bien. Mais il y a des choses à faire pour ne pas mettre le sportif en danger. Avec les saisons, il apprendra et il va se bonifier. Ça a été un joueur formidable. J’espère qu’il deviendra un grand directeur sportif. Mais il a besoin d’expérience. J’ai eu l’impression que de temps en temps, il a mis quelques coups francs contre son camp cette saison. Ça, c’est un peu embêtant.
« J’étais prêt à arrêter en décembre »
Juninho vous a-t-il reproché d’avoir mis Depay capitaine en sachant qu’il n’allait pas prolonger et n’était pas un choix d’avenir ?
Quand je suis arrivé, comme d’habitude, j’ai pris du temps pour désigner mon capitaine. Pendant six matchs, le capitanat a tourné et il y a eu six capitaines différents. Ensuite, j’avais l’idée de donner des responsabilités à Memphis Depay parce que je pensais que ça pouvait le bonifier sur le terrain et permettre qu’il donne le meilleur de lui-même. On me l’avait dépeint comme un joueur parfois pas suffisamment concerné par les tâches défensives ou la vie de groupe. Je vous prie de croire quand j’ai sondé autour de moi, Juni, le président, Gérard Houllier, tout le monde était d’accord pour que Memphis soit le capitaine. Tout le monde m’a suivi dans ma décision. Alors quand tout va bien, c’est une bonne décision. Mais quand les choses allaient moins bien pour Memphis, et ce n’est pas arrivé beaucoup cette saison, c’est revenu sur le choix que j’avais fait. Mais je ne regrette à aucun moment parce qu’on avait un top player. Il a appris son rôle de capitaine et petit à petit il l’a joué de mieux en mieux. Je pense que l’OL va s’apercevoir de ce qu’il perd maintenant qu’a priori, il ne sera plus là la saison prochaine.
Avec toutes ces tensions, avez-vous présenté votre démission en décembre ?
Ça va avec ce que je vous ai dit. Au mois de novembre, quand on commence à gagner les matchs et que mon directeur sportif ne vient plus me féliciter, je me pose la question. Il y a eu l’épisode de Jean Lucas et du fait qu’il aurait dû jouer, notamment à la place de Maxence Caqueret. Au bout d’un moment, quand arrive la 17e journée et qu’on est premier, je vais voir Vincent Ponsot et je lui dis : ‘Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Juni veut me virer et prendre ma place ? Moi, si c’est ça, je vous laisse les clés et vous vous débrouillez’. Vincent m’a rassuré sur le fait qu’il fallait remettre de l’huile des rouages. Mais oui, j’étais prêt à arrêter en décembre parce que je sentais que ça devenait compliqué d’œuvrer pour le bien de l’institution OL.
« Quand on dit que j’avais bien préparé mon entretien, ça me fait bien rire, parce que je n’avais rien préparé du tout »
Comment se fait-il que dans un grand club comme ça, les choses ne soient pas tranchées de façon nette par le président ?
Sur 550 ou 600 jours que j’ai passé ici, à peu près, on a échangé avec le président lors de 500 soirées. Le président savait tout au quotidien de ce qu’il se passait, des choses qui étaient très bien et de ce sur quoi je m’interrogeais. J’en suis sûr, il a œuvré pour que les choses s’apaisent, pour que tout le monde aille dans le même sens. On voit aujourd’hui le LOSC, que je félicite pour son titre, un club où le président a changé, où des joueurs et le coach vont partir, qu’il y a eu une union sacrée pour aller jusqu’au bout et ne pas avoir de problèmes en interne. J’aurais préféré que ce soit comme ça chez nous mais franchement, je pense que le président a rattrapé plein de coups, notamment avant le match contre Monaco pour qu’on ne se prive pas de Depay, Cherki et Aouar pour la fin de saison.
On parle souvent du contexte lyonnais. Pensez-vous que vous avez été mis dans les meilleures conditions dès le départ ?
Non, pour deux raisons. Parce qu’il y a eu une campagne de presse et notamment de L’Equipe pour que Laurent Blanc soit choisi, pendant que l’Olympique Lyonnais continuait à échanger avec certains candidats. D’ailleurs, c’est eux qui m’ont appelé, moi je n’avais postulé à rien du tout. Quand on dit que j’avais bien préparé mon entretien, ça me fait bien rire, parce que je n’avais rien préparé du tout. Moi j’étais bien tranquille, je n’avais pas d’obligations particulières. Par contre, j’ai eu un très bon feeling avec le président, Vincent Ponsot, Juni ce jour-là et Gérard Houllier. Mais il y a eu une campagne qui envoyait Laurent Blanc sur le banc de l’OL. Il a eu plein de Unes dans le journal L’Equipe et moi le jour où j’ai été nommé, j’ai dû faire un petit haut de page. C’est comme ça que ça s’est passé.
Et ensuite, il y a le fait que j’arrive de Marseille à Lyon, ça a posé des problèmes à une minorité de supporters qui m’ont reproché d’avoir défendu le club dans lequel j’étais auparavant. Je n’ai jamais été irrespectueux avec personne. Quand je suis dans un club je le défends, mais je n’ai jamais été irrespectueux avec mes adversaires. Il y a eu des joutes verbales notamment avec le président Aulas qui est le maître, il vaut mieux être dans son club, ça c’est sûr. Mais j’ai été un peu naïf et surpris que ça puisse déclencher ce genre de choses. Donc oui les conditions n’étaient pas spécialement bien réunies au départ mais franchement je n’en ai eu que faire, j’ai avancé et j’ai tracé ma route. Je pense que petit à petit, on a bien travaillé. On a très, très bien travaillé. Malheureusement j’aurais préféré vous parler aujourd’hui avec 79 points et un Olympique Lyonnais en Ligue des champions, mais ce n’est pas le cas.
On a l’impression que la perte de Gérard Houllier a été un tournant. Vous l’avez vécu comme ça ?
Oui, je pense. C’est l’avantage d’avoir un grand homme, un grand entraîneur, un grand manager, il aurait pu œuvrer notamment pour continuer à expliquer à Juni quel est le rôle du directeur sportif, quelles sont les limites, les relations qu’on doit avoir avec le coach. C’est juste une question de manque d’expérience mais avec Gérard, on aurait été certainement plus ensemble. Son départ est une tragédie parce que l’ami Gérard est parti et ça a été très dur émotionnellement pour beaucoup de monde. Mais professionnellement, ça a été aussi une grande perte pour l’Olympique Lyonnais.
« Le président mérite de gagner un jour la Ligue des champions »
Comment voyez-vous l’avenir pour l’Olympique Lyonnais ? Que diriez-vous au futur coach ?
Rien, il fera sa propre expérience. Je ne souhaite que le meilleur pour l’institution OL. Je suis très, très déçu pour le président parce qu’il mérite d’avoir les meilleurs résultats possibles et de gagner un jour la Ligue des champions. Je sais que secrètement, c’est un de ses rêves. Et je pense qu’ils peuvent y arriver même s’ils ne sont pas les mieux placés dans cette compétition-là. Je ne souhaite que le meilleur pour l’OL et j’espère qu’ils vont vite regagner un titre parce que c’est ce qui manque. Cette finale de Coupe de la Ligue perdue aux tirs au but contre le PSG, si vous demandez aux joueurs et au staff, c’est vraiment le gros regret de ces deux dernières saisons.
Quelque chose revient souvent chez vos détracteurs, c’est que votre deuxième saison est souvent plus compliquée, et que votre équipe ne change pas. Ces remarques vous agacent-elles ?
On a quand même la deuxième attaque de Ligue 1 avec 81 buts cette saison. On ne peut pas mettre 81 buts si on n’a pas un jeu offensif et un jeu de qualité. Et concernant les deuxièmes saisons, il suffit de regarder en arrière. La deuxième saison à Rome, je finis deuxième derrière une Juve invincible et stratosphérique. La deuxième saison à Marseille, on fait une finale de Ligue Europa et on fait 77 points en championnat, malheureusement ça nous laisse quatrièmes. Et puis ma deuxième saison lyonnaise, oui elle aurait pu être meilleure mais il y a quand même une finale de Coupe de la Ligue, une demi-finale de Ligue des champions et 76 points en championnat. Parce qu’encore une fois, ces compétitions-là, on les a jouées en juillet 2020, c’est-à-dire quand on a repris après le Covid, et on a enchaîné avec la saison. Donc pour moi elles font partie de cette saison.
« Je n’aurais pas voulu être le responsable, parce que c’est ce qu’on aurait dit si Juni était parti. On aurait dit que c’était la faute de Garcia »
Vous n’avez pas peur que la charge que vous avez mise à Juninho soit perçue comme une excuse pour justifier votre bilan ?
Non, il faut dissocier le bilan de l’explication du pourquoi je ne pouvais pas rester. Quand bien même Juninho serait parti, je ne serais pas resté à l’OL.
Donc ce n’est pas uniquement à cause de lui ?
Le joueur est une légende et c’est normal. Il a été un très, très grand joueur, mais on ne peut pas lutter contre une idole dans un club. Je n’aurais pas voulu être le responsable, parce que c’est ce qu’on aurait dit si Juni était parti. On aurait dit que c’était la faute de Garcia.
Comment fait-on pour rester crédible à la tête d’une équipe quand tout le monde vous donne sur le départ ?
Franchement, il suffit de faire son travail tranquillement. Le but est d’être bien avec les joueurs et le staff pour travailler sérieusement. Les joueurs ont travaillé très sérieusement jusqu’à la fin, même si dans la dernière semaine j’ai dit qu’on avait certainement fait notre meilleur entraînement le mercredi et l’un de nos plus mauvais le jeudi. Et ça a correspondu au match de Nice avec une première période maîtrisée et une deuxième pas du tout. Mais il n’y a pas eu de problème particulier. Quand j’ai compris les problèmes d’ego qu’il y avait, en novembre ou décembre, je m’étais dit qu’il fallait que je fasse le maximum pour laisser l’OL du mieux possible en fin de saison, mais que je partirais en fin de saison. Si l’OL avait eu une prolongation de contrat à me proposer, je l’aurais refusée, et s’ils voulaient effectivement changer d’entraîneur, alors on était tous d’accord donc il n’y a pas de problème particulier. Et vis-à-vis des joueurs, on a aussi assez d’expérience pour ne rien avoir laissé transparaître.
Les joueurs étaient quand même surpris de savoir dès le mois d’octobre qu’on vous annonçait sur le départ…
Je ne sais pas. Ils ont eu la pudeur de ne pas m’en parler et je pense qu’ils ont été rassurés par la manière dont je me suis comporté, c’est-à-dire normalement. Depuis que je suis arrivé à Lyon jusqu’au jour où je suis parti, dimanche soir, mon attitude n’a pas changé. J’ai été pro au maximum, j’ai tout donné pour ce club et pour obtenir les meilleurs résultats.
« Les clubs qui peuvent m’intéresser ne sont pas légion »
Concernant votre avenir, on parle de l’intérêt de Tottenham ou de Naples. Ce sont des intérêts concrets ?
A Lyon, on a fait ce qu’on avait dit avec le président, c’est-à-dire qu’on ne disait rien avant la fin. On n’a rien laissé transparaître avant. Et j’ai toujours dit à mes agents, tant que je suis coach de l’Olympique Lyonnais, vous ne me parlez de rien. Par contre, tout le monde savait que j’étais en fin de contrat et bien évidemment leur téléphone a sonné. Mais les clubs qui peuvent m’intéresser ne sont pas légion. Ils font partie des championnats majeurs en Europe, et soit ils ont le potentiel pour se qualifier pour la Ligue des champions, soit ils joueront la Ligue des champions la saison prochaine. Les solutions ne sont pas nombreuses mais toutes les possibilités sont ouvertes, que je rejoigne l’étranger ou que j’attende.
Avez-vous besoin d’un break ?
A chaque fois, je pense que je vais breaker un peu plus et finalement non. Parce qu’on ne peut pas refuser Marseille ni l’Olympique Lyonnais. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais d’abord du repos, faire des choses personnelles que je n’ai pas eu le temps de faire, puis après s’il y a une opportunité qui me plait avec un projet ambition, je le saisirai. Sinon, j’attendrai.
Des médias russes vous annoncent au Spartak Moscou, c’est donc complètement faux?
Oui, avec tout le respect que j’ai pour tous les clubs qui pourraient vouloir me proposer quelque chose, ils ne font pas partie de ce que j’ai dit. Ce n’est pas un club d’un championnat majeur en Europe.
L’Italie, c’est un choix plus probable ?
J’aimerais bien découvrir d’abord l’Angleterre ou l’Espagne, sans préférence particulière. Même si bien évidemment, en Italie, j’ai la chance de bien connaître le championnat et de maîtriser la langue, donc je ne ferme la porte à rien.
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