Trois jours après, le départ d’Olivier Létang a occupé une bonne partie de la conférence de presse de Julien Stéphan ce lundi à la veille du quart de finale de Coupe de France que Rennes jouera contre Belfort, mardi à Sochaux (20h55). L’entraîneur avait déjà évoqué ce thème samedi après le nul face à Brest (0-0) et il s’y est plié en assurant que ce choix de l’actionnaire ne lui inflige pas une pression supplémentaire.
« Je n’ai pas plus de pression que fin novembre où j’avais trois matchs pour sauver mon poste »
« La pression est inhérente au métier, a-t-il déclaré. Je n’ai pas plus de pression que lorsque j’ai récupéré l’équipe en décembre 2018, qu’elle était 14e avec quatre points d’avance sur le barragiste et que j’entendais parler d’une potentielle relégation. Je n’ai pas plus de pression que fin novembre où j’avais trois matchs pour sauver mon poste, que je voyais des noms fleurir dans la presse pour me remplacer. La pression fait partie de ce métier. »
« Je ne pense pas qu’il faille devenir parano »
L’entraîneur n’a pas la volonté d’enfermer son groupe dans une bulle pour le protéger des rumeurs alors que certains justifient le départ de Létang en raison de ses relations très froides avec Stéphan (que l’actionnaire aurait donc privilégié). « Je ne pense pas qu’il faille devenir parano, a-t-il ajouté. Je ne veux surtout pas qu’on me prête plus de pouvoir que j’en ai, je suis entraîneur pas plus. C’est déjà beaucoup. C’est une mission périlleuse mais palpitante. Je veux rester focalisé là-dessus. »
« Je lis des choses complètement fausses »
Stéphan a aussi balayé d’un revers de main l’idée qu’il puisse avoir son mot à dire pour la réorganisation à la présidence du club. « Je lis et on me rapporte des choses qui sont complètement fausses et qui me dérangent un peu, a-t-il regretté. Ce n’est pas très grave mais je ne voudrais pas ça dépasse les bornes. On a un actionnaire puissant qui porte le club depuis 20 ans, qui prend des décisions. Le président est sous la responsabilité de l’actionnaire. L’entraîneur est sous la responsabilité du président et de l’actionnaire. On suit la ligne directrice de l’actionnaire. Je m’occupe de l’équipe, du secteur pro et c’est déjà bien suffisant comme ça. »
Relancé sur ces choses qui le « dérangent », Stéphan a regretté des « contre-vérités » en invitant son auditoire à se concentrer sur le match de mardi. En ajoutant aussi qu’il n’était « absolument pas » au courant du timing de l’annonce d’un successeur à Létang.
« Je ne suis pas le bon interlocuteur »
Sans éluder le sujet, il a conclu le chapitre sur le dossier présidentiel en évoquant ses relations avec Jacques Delanöe, ancien président non-exécutif nommé en remplacement de Létang. « Ma relation avec le président Delanoé était régulière puisqu’il fait les déplacements et vient souvent aux matchs, a-t-il rappelé. On s’est vu avant la rencontre face à Brest. On a échangé dans le vestiaire quand les joueurs étaient à l’échauffement. On va voir comment ça va se passer dans le quotidien, c’est tout nouveau, tout neuf. On va prendre le temps pendant notre déplacement à Belfort de discuter sur notre fonctionnement. »
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