Remplaçant-buteur la semaine dernière lors de la défaite contre Lille (2-1), Mario Balotelli a connu sa première titularisation sous le maillot marseillais ce samedi à Reims, adversaire des Ciel et Blanc, dans cette 23e journée de Ligue 1. A court de forme, l’Italien avait plu aux fans du Vélodrome face aux Dogues et s’était procuré des occasions avant de marquer dans le temps additionnel. A Auguste-Delaune, Rudi Garcia avait décidé de le lancer d’entrée, même s’il avait rappelé en conférence de presse que son nouveau n°9 n’avait pas « 90 minutes dans les jambes ». Mais un seul homme ne saurait enrayer la crise… et « Super Mario » n’a pu éviter la défaite marseillaise (2-1).
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14 ballons touchés, un seul coup franc dangereux
Avec la suspension de Florian Thauvin, la blessure de Dimitri Payet et le départ de Kostas Mitroglou à Galatasaray en fin de mercato hivernal, Mario Balotelli s’est retrouvé propulsé en leader d’une attaque expérimentale, avec le soutien de Lucas Ocampos, Morgan Sanson et Nemanja Radonjic. Cela s’est ressenti. Dans le premier quart d’heure, la bonne circulation de balle dans les rangs marseillais n’a pas trouvé d’écho dans le secteur offensif. Il a manqué à l’international italien des passeurs de qualité pour le faire exister. Sans surprise, parmi les joueurs titularisés, c’est lui qui a le moins touché le cuir avec seulement 17 ballons touchés en 73 minutes de jeu.
Un coup franc dangereux mais une forme pas optimale
Pourtant, malgré l’absence de liant et ce scénario défavorable à l’OM avec l’ouverture du score de Tristan Dingome (21e), Mario Balotelli a insisté en seconde période sur ses rares opportunités. C’est lui qui, malgré trois Rémois sur le dos, a obtenu un coup franc plein axe à 25 mètres après l’heure de jeu.
Les muscles le tiraient déjà, et avec un scénario différent, Garcia l’aurait peut-être déjà sorti. Mais Super Mario a continué et persévéré, et sans une claquette d’Edouard Mendy, la recrue aurait trouvé la lucarne et égalisé sur ce coup franc direct. Quelques minutes après, Balotelli a encore tenté sa chance avec un retourné acrobatique manqué et de toute façon jugé dangereux par l’arbitre. Non, ce n’était pas un soir à se parer du costume de sauveur pour l’attaquant. Fatigué, Mario Balotelli a fini par céder sa place à Valère Germain (73e) après avoir vu Reims faire le break par Hyun-Jun Suk (68e). C’est du banc qu’il a assisté au but de Clinton Njie (86e) et au réveil trop tardif de son équipe.
Toujours des paroles, et l’OM dégringrole
La prestation personnelle de Mario Balotelli reste, de toute façon, moins problématique que celle de l’OM de manière globale. Les semaines passent, les discussions s’enchaînent, les appels à la mobilisation aussi, les supporters n’en peuvent plus et le club phocéen poursuit sa descente aux enfers. Avec ce second revers consécutif, Marseille chute provisoirement à la 10e place. A l’issue des rencontres de dimanche, l’OM pourrait même se retrouver dans la seconde moitié de tableau. Le podium, objectif marseillais en début de saison, est désormais à neuf points, sans prendre en compte le choc OL-PSG de dimanche et toutes les rencontres en retard.
Après le coup de sifflet final, les supporters qui avaient fait le déplacement ont à nouveau déployé leurs banderoles hostiles à la direction. Luiz Gustavo, désabusé, a résumé la situation au micro de Canal+ Sport: « Peu importe ce que je vais dire…. On parle, on parle, mais ça ne chance pas beaucoup. Il faut tout donner pour le club, pour les supporters, pour essayer de gagner. On n’est pas dans la meilleure situation pour parler, on a beaucoup parlé. On reste ensemble, on continue. On sait qu’on n’a pas bien démarré, qu’on ne continue pas bien. On continue ensemble, on va travailler. » Des paroles toujours, des actes pas encore.
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