Reims est un modèle de champagne. Les bulles remontent après avoir touchées le fond. Après un début de saison compliquée, ponctué par 2 victoires et 5 buts marqués seulement en 10 journées, le Stade de Reims vit désormais une saison extraordinaire. 6e de Ligue 1 à seulement 2 points de Marseille, 4e.
Le club n’a pas terminé dans les dix premiers de la première division depuis la saison 1975-1976. Un exploit, donc. Les supporteurs rémois sont à la fête. Voici cinq raisons qui peuvent faire de Reims un promu européen.
Une défense de fer
« L’attaque vous fait gagner des matchs, la défense vous fait gagner des titres », a dit Sir Alex Ferguson. Reims n’a pas encore l’ambition d’aller gagner le titre de champion de France de Ligue 1, mais sa défense est la clé de son succès. Dans la continuité de la saison dernière, David Guion s’appuie sur un groupe solide. Reims est la troisième meilleure défense du championnat, avec moins d’un but encaissé par match. Les hommes de base, Yunis Abdelhamid et Edouard Mendy, ont élevé leur niveau de jeu aux exigences de la première division. Ils ont aussi facilité l’intégration des nouveaux qui sont venus se greffer à l’effectif avec brio. Pour croire à l’Europe, il faudra donc défendre ses chances.
Un recrutement malin
Dépenser peu pour gagner plus. Voilà l’adage du Stade de Reims version 2018-2019. Surtout après une telle saison, et le départ de certains cadres comme Jordan Siebatcheu (35 matchs) à Rennes, Julian Jeanvier (33 matchs) à Brentford, ou encore le meilleur joueur de Ligue 2 Diego Rigonato (34 matchs) pour les Emirats arabes unis. Les dirigeants rémois ont eu le nez creux. Beaucoup de joueurs sont arrivés. Leur influence est grande. Alaixys Romao, précieux à la récupération, a même pris le brassard. Son ancien coéquipier à l’Olympiakos, Björn Engels a vite imposé son physique pour devenir un roc. Les latéraux Ghislain Konan et Thomas Foket ont trouvé leur marque. Encore plus fort, après la blessure de l’international ivoirien Konan, le club s’est activé pour trouver un remplaçant. Un joueur acheté 20 millions d’euros par Chelsea il y a 4 saisons mais qui peine à enchaîner depuis, Abdul Rahman Baba. Il a pris ses marques et occupe très bien son côté gauche. Offensivement, David Guion s’appuie sur les joueurs déjà présents au club et a pu rajouter Tristan Dingomé, ancien Troyen, au milieu de son quatuor d’attaque. Petite gourmandise d’hiver, le club s’est attaché les services du meilleur passeur d’Eredevisie sur la première moitié de saison (Pays-Bas), l’international kosovar Arber Zeneli qui en 7 matchs sous le maillot rouge de Reims totalise déjà 2 buts et 3 passes décisives. Jean-Pierre Caillot, le président du club, peut être fier.
Rémi Oudin, l’éclosion
Oudin est injouable depuis le début de l’année civile. A 22 ans, il a marqué 6 buts depuis la reprise du championnat. C’est le joueur rémois le plus décisif, avec 9 réalisations et 3 passes décisives. Le facteur X. Sa patte gauche fait trembler les défenses. Aussi bon dans la profondeur que dans la percussion, il se mue parfois en renard des surfaces pour tromper les gardiens. Pour sa première saison en L1, il impressionne. Si Reims va en Europe, les supporteurs pourront lui dire merci.
Reims aime les jouer les gros matchs
Le Stade de Reims a un calendrier compliqué: Strasbourg, Lille, Monaco, Saint-Etienne et même le Paris Saint-Germain en clôture du championnat. Depuis le début de saison, sur les six rencontres disputées face au top 4, le Stade de Reims n’a perdu qu’une seule fois, face au PSG lors de la 7e journée. Deux victoires (Lyon et Marseille) et trois matchs nuls (Lyon, Marseille et Lille). Quoi de mieux que de jouer face à ses concurrents directs pour garder son destin entre les mains.
La continuité d’une série folle
La série est hallucinante. Invaincu depuis le début de l’année civile en championnat. 12 rencontres (6 victoires, 6 nuls) de suite. La dernière défaite remonte à la 16e journée face à Toulouse. Reims est l’équipe en forme. Sur la deuxième partie de saison, seuls le PSG et le LOSC font mieux. 2019 pourrait bien s’apparenter à l’année du Stade de Reims.
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