La rançon de la gloire? Star de la Coupe du monde féminine de football, qu’elle a remporté en France pour la deuxième fois de suite avec les États-Unis, Megan Rapinoe fait l’objet de nombreuses critiques depuis plusieurs jours. Si son militantisme et sa forte personnalité lui valent d’être parfois prise à partie par ses opposants, elle fait l’objet de reproches depuis la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Sur ces images, tournées lors du gala annuel du média américain ESPN, on la voit signer un autographe sur un ballon sans même regarder le garçon qui la sollicite.
Pour ses opposants, l’attitude de la championne du monde trahirait une certaine suffisance. L’influent journaliste britannique Piers Morgan, suivi par plus de 6 millions de personnes sur Twitter, a ainsi généré plus de 23.000 retweets et 144.000 likes en écrivant: « Wow, elle ne le regarde même pas. C’est si arrogant ».
Une personnalité clivante
D’une manière générale, cette polémique montre que la footballeuse va sans doute être de plus en plus confrontée au côté néfaste de la célébrité, qui font que ses moindres faits et gestes seront scrutés. Car si elle était déjà une figure notoire du sport et de la lutte pour les droits LGBT+ dans son pays, sa popularité a pris une toute autre dimension à l’échelle planétaire grâce au Mondial. D’autant que ses déclarations politiques et clivantes contre le président américain Donald Trump, en lançant notamment qu’elle ne comptait pas se rendre à la « p*** de Maison Blanche », n’ont jamais eu autant de résonance.
Trois jours après la victoire des États-Unis au Mondial 2019, Megan Rapinoe a pris la parole sur les marches de l’hôtel de ville de New York. Elle a alors lancé, en pointant une « responsabilité de rendre ce monde meilleur »: « Il y a eu tellement de controverses au cours des dernières années. J’en ai été la cible, j’en ai été à l’origine. Mais il est temps de se rassembler ».
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