Réussir l’exploit de mener son club pour la première fois en finale de la Ligue des champions n’est pas une assurance tous risques. Thomas Tuchel peut en témoigner. Après avoir longtemps buté au stade des quarts ou des huitièmes de finale, l’entraîneur allemand a mené Neymar et ses partenaires en finale de C1 cet lors du Final 8 à Lisbonne (défaite face au Bayern Munich). Quatre mois plus tard, cette épopée semble déjà loin et les résultats décevants du Paris Saint-Germain ont coûté cher à l’ex-coach du Borussia Dortmund, en passe d’être licencié dans la Capitale. Ce qui pourrait passer pour un manque de reconnaissance eut égard au parcours historique du PSG en Ligue des champions ressemblerait presque à une petite habitude chez les autres finalistes malheureux de la Coupe aux grandes oreilles.
Une chance sur deux de rester
Sur les six équipes qui ont disputé leur première finale depuis la nouvelle formule de la C1 en 1992, trois ont viré leur coach dans les jours, semaines ou mois qui ont suivi. L’entraîneur du Bayer Leverkusen Klaus Toppmöller est le premier « maudit ». En 2002, l’Allemand crée la sensation en atteignant la finale face au Real Madrid et Zinédine Zidane, auteur ce soir-là d’une reprise de volée d’anthologie. Elu « entraîneur de l’année » dans son pays, il est viré neuf mois plus tard, en février, le Bayer étant menacé de relégation.
A Chelsea, Avram Grant « saute » trois jours après la finale
Six ans plus tard, c’est au tour d’Avram Grant de « sauter ». En 2008, Chelsea voit pourtant enfin ses efforts (financiers) payer. Les Blues se hissent jusqu’en finale mais chutent aux tirs au but contre Manchester United. Avram Grant qui a remplacé José Mourinho en cours de saison quitte le club trois jours après cette cruelle défaite…
Pochettino comme Tuchel
Enfin dans un passé très récent, Mauricio Pochettino, attendu au PSG à la place de Tuchel, a lui aussi connu le même sort que son prédécesseur. En novembre 2019, l’Argentin paye le mauvais début de saison de Tottenham quelques semaines après un parcours époustouflant en C1 et une finale perdue face à Liverpool.
Deschamps et Wenger, solides en poste
Trois autres coaches ont échappé à cette malédiction et tenu au moins une saison sur leur banc : Hector Cuper avec Valence, finaliste en 2000 (contre le Real), Didier Deschamps avec Monaco en 2004 (contre Porto) et Arsène Wenger avec Arsenal en 2006 (face au Barça).
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