Il y a d’abord les conséquences sportives, évidemment. Éjecté pour la deuxième année consécutive en huitièmes de finale de la Ligue des champions, le PSG doit désormais se contenter de batailler sur la scène nationale, en quête d’un triplé championnat – Coupe de la Ligue – Coupe de France qui ne pourra pas faire oublier cette sortie de route face au Real Madrid. Il y a ensuite les conséquences morales, les Parisiens étant contraints de digérer un nouveau raté européen après celui si douloureux né au Camp Nou il y a un an. Et puis il y a les conséquences financières.
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Car en plus de plomber l’image d’un club qui a énormément investi l’été dernier pour pouvoir enfin peser en Europe, l’élimination face au Real a un impact non-négligeable sur les comptes parisiens. Une qualification en quarts de finale aurait rapporté un peu plus de 13 millions d’euros, en comptant les primes versées par l’UEFA, mais également les recettes liées aux droits TV et à la billetterie. Le PSG tire également un trait sur le chèque de 7,5 millions d’euros promis à l’UEFA à chaque club présent dans le dernier carré et à celui de 15,5 millions d’euros attribué au vainqueur.
En cas de finale perdue, le PSG aurait aussi été assuré de toucher 11 millions d’euros, sans compter les droits TV et la billetterie, qui seraient venu s’ajouter aux 26,2 millions d’euros perçus grâce aux cinq victoires en phase de poules. Au total, en comptant toutes les sources de revenus possibles, le club qui soulève la Ligue des champions peut espérer décrocher près de 100 millions d’euros.
En pleine renégociation avec ses sponsors
Le PSG pouvait par ailleurs s’assurer un joli pactole concernant uniquement les droits TV, puisqu’il n’avait plus à partager la manne donnée par les diffuseurs français depuis l’élimination de Monaco dès la phase de poules. Ce manque à gagner est d’autant plus important que le club de la capitale est en pleine renégociation avec ses sponsors, qui auraient évidemment vu d’un bon œil un parcours royal dans la plus prestigieuse et la plus populaire des compétitions européennes.
En février dernier, RMC Sport révélait que le PSG se montrait confiant quant à une réévaluation de ses contrats avec Fly Emirates et Nike, mais que d’autres sponsors plus mineurs refusaient d’ouvrir des négociations, estimant que les exigences parisiennes étaient trop élevées. Pour l’économiste Pascal Perri, l’élimination en huitièmes aura « des conséquences sur la proportion des sponsors à payer, à signer des contrats de licence, peut-être même sur les valeurs immatérielles du club ». Le PSG se prive aussi d’une vitrine unique pour exposer ses joueurs.
Le spectre du fair-play financier
A titre d’exemple, un Angel Di Maria aurait forcément vu sa valeur marchande grimper en cas de grosse prestation au Parc des Princes mardi soir. Au lieu de ça, l’Argentin a manqué son rendez-vous et s’est contenté d’un festival d’imprécisions jusqu’à son remplacement par Julian Draxler à un quart d’heure du coup de sifflet final. Une qualification aurait également apporté une bouffée d’oxygène au PSG dans le cadre du fair-play financier, qui doit encore doit encore récupérer environ 45 millions d’euros avant le 30 juin pour éviter d’être pénalisé par l’UEFA.
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Privé des recettes qu’aurait pu directement lui apporter un solide parcours en Ligue des champions, le PSG va donc devoir miser sur ses autres sources de revenus pour satisfaire aux exigences de l’instance européennes et échapper à toute sanction. L’augmentation de ses contrats de sponsoring devrait être un axe prioritaire. Tout comme la vente de l’attaquant portugais Gonçalo Guedes, prêté cette saison à Valence et qui enchaîne les sorties convaincantes en Liga. Début janvier, le quotidien madrilène AS assurait que l’ancien du Benfica était dans le viseur du… Real Madrid.
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