Depuis Londres, où il va « regarder le match à la télé », David Ginola s’est exprimé dans l’émission Team Duga, mardi soir, sur RMC, juste avant PSG-Real Madrid (20h45), en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions (3-1 pour les Madrilènes à l’aller). L’ancien attaquant, membre de l’équipe parisienne qui avait renversé les Merengue quarts de finale de la Coupe de l’UEFA en 1993 (1-3 à l’aller ; 4-1 au retour), en a profité pour distiller quelques conseils à ses successeurs.
Démarrer fort
« Il va falloir énormément de lucidité car tu joues contre une équipe excellente en contre, capable de marquer à n’importe quel moment. Si tu emballes le match et que tu arrives à marquer rapidement, tu mets le Real Madrid dans une situation compliquée. Nous, on avait marqué par George (Weah) assez rapidement (35e). On a mis du temps avant de marquer le deuxième (Ginola, 82e) mais si le Real encaisse ce premier but rapidement ce (mardi) soir, les Madrilènes vont se dire: ‘Si on prend un but, on est éliminés.’ Donc, tactiquement, ils vont être dans une situation inconfortable. »
Miser sur le collectif
« J’ai le souvenir de Chelsea (en 2015, 2-2 après prolongations, en huitièmes de finale) où Ibrahimovic se fait exclure au bout de vingt minutes de jeu (32 en fait) et Paris réussit à se qualifier à dix, sans son meilleur joueur, en se transcendant. Cavani, Mbappé, Di Maria… C’est très beau. Mais le match ne va pas se jouer uniquement là (en attaque). La créativité au milieu de terrain va être très importante. Le match de Rabiot va être très important. Le match de Verratti va être super important. Défensivement, Thiago Silva doit impulser quelque chose en défense. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice. Si les Parisiens doivent pleurer, c’est avant le match, pas après. (…) Ces performances-là ne passent pas par les individualités. »
Assumer son rang
« Les Qataris ont été très clairs avec Unai Emery. Ils l’ont fait venir pour gagner la Ligue des champions. La pression est sur lui, sur les dirigeants, sur la gestion du club. Leonardo, dès la première année du projet, a dit: ‘Gagner le championnat, c’est une chose, mais nous, on est là pour gagner la Ligue des champions.’ Si chaque année, tu te fais éliminer en quarts de finale, tu n’es pas l’un des meilleurs d’Europe. »
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