Trois lettres: « Non ». Quand il a été demandé ce mercredi soir à Thomas Tuchel, au coup de sifflet final de Leipzig-PSG (2-1), s’il se sentait en danger, l’entraîneur parisien n’a répondu qu’un mot, et pas un de plus. Le visage fermé, le technicien allemand n’a pas souhaité développer, ni nourrir le débat autour de son avenir. Qui devrait pourtant occuper l’actualité du club dans les prochains jours.
Deux mois et demi après la finale de Ligue des champions perdue contre le Bayern, Tuchel n’a déjà plus de totem d’immunité, de collier, plus rien. Chaque semaine, chaque rencontre qui passe, ou presque, semble le plonger un peu plus dans la difficulté. Et les problèmes sont multiples.
Un homme, trois chantiers
Il y a les résultats, d’abord. Certes, le Paris Saint-Germain est leader de Ligue 1, et reste sur quatre très larges victoires. Mais en neuf journées, il affiche déjà deux défaites au compteur, dont l’une contre le rival marseillais, ce qui n’était plus arrivé depuis près d’une décennie. Une petite tache sur la copie. Mais c’est surtout en C1 que le bât blesse. Déjà battu par Manchester United lors de la première journée (2-1), le club de la capitale a concédé une deuxième défaite en trois rencontres, face à un autre concurrent direct pour la qualification en huitièmes. Qualification qui reste encore à la portée des Parisiens, mais qui pourrait être fortement compromise en cas de nouveau faux-pas contre Leipzig lors du prochain match.
Il y a le jeu, ensuite. Depuis des mois, la « patte » Tuchel se résume souvent à aligner Neymar et Mbappé, et à attendre une fulgurance. C’est un raccourci, évidemment, et pourtant le déplacement en Allemagne a encore montré les carences parisiennes dès que les deux stars offensives sont absentes. Il est en outre légitime de se demander pourquoi le coach allemand s’obstine à aligner Marquinhos en milieu de terrain et Danilo Pereira en défense. Alors que le Brésilien est défenseur, et le Portugais milieu. Les intéressés eux-mêmes ne semblent pas spécialement épanouis dans ces rôles, même si « Marqui », lancé sur le sujet, n’a pas voulu entrer dans ce débat. Et que dire du coaching? A la Red Bull Arena, alors que Leipzig menait déjà 2-1, Tuchel a sorti Sarabia pour faire entrer… Kehrer. On a connu message plus ambitieux.
Enfin, il y a l’atmosphère. L’ambiance. Marquinhos a fait le métier ce mercredi, assurant que le groupe, que les joueurs, soutiennent toujours leur coach, et que les premiers responsables sont ceux sur le terrain.
Tous ses coéquipiers pensent-ils la même chose? Difficile à dire. En revanche, ce n’est plus un secret que l’entraîneur entretient une relation orageuse avec son directeur sportif Leonardo. Ses récentes déclarations sur sa fin de contrat n’ont certainement pas chassé les nuages. D’ailleurs, Thomas Tuchel a également été interrogé sur l’existence d’un problème interne, qui pourrait plomber le club en coulisses. Qu’a-t-il répondu? « Non. » Evidemment.
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