L’incompréhension a duré quelques instants, mercredi, lors du 8e de finale retour de Ligue des champions entre le PSG et Manchester United. Dans l’esprit des supporters, comme sur le terrain, la main de Presnel Kimpembe a créé le doute. Même les joueurs de Manchester United semblaient ne pas y croire, prêts à aller tirer le corner après le ballon dévié par le défenseur du PSG. A quelques minutes du terme de la rencontre.

Le VAR n’a pas réglé les débats pour Kimpembe

Mais après le recours au VAR, l’arbitre de la rencontre, Damir Skomina, a désigné le point de penalty. Une décision déterminante puisque, une fois transformé par Marcus Rashford, ce but a permis aux Mancuniens de rejoindre les quarts de finale de la Ligue des champions (victoire 1-3 après le 2-0 du PSG à l’aller). Une décision qui fait toujours beaucoup parler au lendemain du match.

Une grande place à l’interprétation

Car les fautes de main laissent souvent les observateurs dans l’incertitude. En cause? La règle sur cette question laisse une grande place à l’interprétation. La loi 12 de la Fifa sur les « fautes et incorrections » prévoit ainsi une condition d’intentionnalité. « Toucher le ballon de la main implique un geste délibéré de la part du joueur pour toucher le ballon de la main ou du bras », précise ainsi l’organe du football international.

Mais « l’arbitre doit [également] tenir compte des circonstances suivantes:
– Mouvement de la main vers le ballon (et non pas du ballon vers la main)
– Distance entre l’adversaire et le ballon touché de la main (ballon imprévu)
– La position de la main n’implique pas forcément une faute commise de la main
– Toucher le ballon avec quelque chose tenu dans la main (vêtement, protège-tibias, etc.) constitue une faute
– Lancer un objet (chaussure, protège-tibias, etc.) sur le ballon avec la main constitue une faute »

Loi 12 de la Fifa Fifa – Loi 12 de la Fifa

« Augmentation de la surface d’opposition »

Ajoutons à cette règle une disposition, non officielle mais sur laquelle les arbitres se sont mis d’accord selon Le Parisien, concernant « l’augmentation de la surface d’opposition ». Dans le cas du penalty accordé par Damir Skomina mercredi, l’arbitre de PSG-MU a donc dû considérer que Kimpembe (qui se trouvait de dos) a réalisé un geste intentionnel, avec la volonté d’augmenter sa surface d’opposition au ballon.

Par ailleurs, il est important de préciser qu’aucune règle ne tranche sur la question de la frappe cadrée ou non. Qu’un tir aille en direction du but ou file vers les tribunes (ce qui était le cas de la frappe de Diogo Dalot sur la main de Presnel Kimpembe), la place est encore une fois laissée à l’interprétation de l’arbitre. Et donc, forcément, à de nombreux débats.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/psg-mu-voici-la-regle-pour-bien-comprendre-le-penalty-siffle-contre-kimpembe-1647455.html

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