31 août 2018: signature surprise au PSG
Les supporters parisiens n’y ont pas tout de suite cru. Jour de clôture du mercato estival, le PSG annonce, contre toute attente, le recrutement d’Eric-Maxim Choupo-Moting. Arrivé libre après la fin de son contrat à Stoke City, l’international camerounais signe un contrat de deux saisons et clôture le bal des recrues parisiennes (Bernat, Paredes, Kehrer, Buffon). Un saut dans une nouvelle dimension pour lui, alors qu’il n’avait connu par le passé que des clubs de rangs inférieurs (Hambourg, Nuremberg, Mayence, Schalke et Stoke) à celui de Paris. Un choix instigué par Thomas Tuchel, dans un statut très clairement défini: doublure d’Edinson Cavani. Rôle essentiel pour le groupe, mais parfois ingrat, qui requiert une mentalité irréprochable, ce dont n’a jamais manqué Choupo-Moting.
26 février 2019: chouchou du Parc, et chanson à sa gloire
Malgré une première partie de saison très décevante sportivement (1 but), le Camerounais devient peu à peu la coqueluche du Parc des Princes. Grâce à sa bonhommie, son état d’esprit et son dévouement pour le maillot parisien, Choupo-Moting est adoubé par les supporters. A tel point qu’ils lui offrent un privilège rare : une chanson à son nom. Chanson qui sera entonnée durant de longues minutes dans les travées du Parc lors d’un quart de finale de Coupe de France face à Dijon (3-0). Le tube est entêtant, si bien que Kylian Mbappé le fredonnera à son tour sur le banc de touche. Ce soir-là, l’ancien de Schalke n’aura une nouvelle fois pas trouvé le chemin des filets, mais l’essentiel était ailleurs.
7 avril 2019 : l’incroyable raté
Et soudain, l’incompréhension. Le Parc des Princes se demande encore aujourd’hui, plus d’un an après, comment « Choupo » a manqué l’immanquable face à Strasbourg. Plus qu’un raté, le numéro 17 parisien a même arrêté sur la ligne la frappe de son coéquipier Christopher Nkunku. En quelques minutes, l’action fait le tour du monde et l’attaquant est moqué sur les réseaux sociaux. Mais, comme à son habitude, Choupo-Moting s’est montré irréprochable en dehors du terrain puisqu’il est venu s’expliquer en zone mixte après la rencontre : « Au début, je pensais qu’il (Nkunku) allait faire la passe. Il a tiré. Le défenseur allait peut-être prendre le ballon. Je me suis demandé si j’étais hors-jeu. Et j’ai touché le ballon. Le ballon allait rentrer. Désolé pour ça. », a-t-il expliqué. L’histoire ne le retiendra pas, mais c’est bien lui qui avait ouvert la marque ce soir-là (2-2).
25 août 2019 : festival contre le TFC
Une performance qui restera, à n’en pas douter, comme sa meilleure sous les couleurs parisiennes. Remplaçant au début de la rencontre, il profite d’une blessure à la hanche de Cavani pour faire son entrée au quart d’heure de jeu. Et pour son premier match de la saison, Choupo-Moting réalise une très grande performance: un doublé, dont un but exceptionnel après un slalom dans la défense toulousaine, et un titre d’homme du match. La joie ne sera que de courte durée : quelques jours plus tard, il verra débarquer Mauro Icardi dans la capitale. Relégué en quatrième position dans la hiérarchie, l’aventure du Camerounais ne sera plus faite que de bouts de rencontres.
4 février 2020: non-inscription sur la liste de la Ligue des champions
Bien qu’arrêtée précipitamment en raison de l’épidémie du coronavirus, la Ligue des champions s’est jouée, et se jouera désormais, sans Choupo-Moting. Le nom de l’international camerounais – pourtant sélectionné lors de la première phase de la compétition – est rayé de la liste des joueurs éligibles, au profit du gardien polonais Marcin Bulka. Il ne prendra donc pas part à la qualification face à Dortmund. A compter de cette date, l’attaquant ne revêtira d’ailleurs plus jamais le maillot bleu et rouge, et voit son passage au PSG finir prématurément suite à l’arrêt définitif du championnat. Contrairement à Thiago Silva, il ne sera pas non plus prolongé par ses dirigeants le temps du mois d’août et des finales de Coupes. Au total, Choupo-Moting aura disputé 48 rencontres avec le PSG, pour 8 buts et 3 passes décisives. Il restera de lui l’image d’un joueur volontaire, dévoué, mais pour qui la marche parisienne était peut-être un peu trop haute.
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