De ses préceptes tactiques à la gestion du cas Neymar, en passant par la finale de la Coupe de France à venir face aux Herbiers et ses plans de carrière. Dans un long (et passionnant) entretien accordé au magazine espagnol The Tactical Room, Unai Emery s’est confié comme rarement, n’éludant aucun sujet. Il est notamment revenu sur le huitième de finale de Ligue des champions disputé cette saison face au Real Madrid, en exprimant des regrets quant au match aller perdu à Bernabéu (3-1) alors que son équipe était parvenue à tenir tête aux hommes de Zinedine Zidane. « Sur ce match, il s’est passé tout ce que l’on ne voulait pas », a-t-il expliqué.
« Fin de la première mi-temps, on concède un penalty et ils égalisent. Deuxième mi-temps, on ne concrétise pas notre temps fort. Fin du match, ils prennent l’avantage et doublent la mise. Nous n’avons pas su en finir quand nous le pouvions et nous n’avons pas su souffrir quand nous le devions », a-t-il analysé, avant de livrer ce qui ressemble à un aveu d’impuissance concernant le match retour, qui avait vu son équipe s’incliner à nouveau (2-1). « Nous avions besoin que le match devienne fou, mais nous n’y sommes pas arrivés. Peut-être parce que j’ai aligné des joueurs de contrôle, à la place de joueurs pour accélérer le rythme », a-t-il confié, n’hésitant pas à faire son autocritique dans cet entretien (traduit en intégralité par CulturePSG).
« Il fallait tout casser »
« Là je n’ai pas eu le contrôle de l’équipe. J’ai mis des joueurs pour contrôler les moments de tension, mais le match demandait autre chose. Dès la 15e minute, j’ai dit à Carcedo, mon adjoint, que ça ne le ferait pas », a-t-il reconnu, plein de franchise. « Pour ce match face au Real, on avait besoin de la folie du match face au Barça de l’an dernier: il fallait tout casser. Et que dans cette folie, que le Real prenne peur. Nous avons réussi à l’obtenir par moment au Bernabéu, mais pas au retour », a-t-il souligné. Selon lui, le PSG n’est pas encore parvenu à rompre la « frontière psychologique » qui lui permettrait de passer un cap sur la scène européenne.
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« Pourquoi Verratti a été expulsé? A cause de la frustration émotionnelle qu’il ressentait. Parce que c’est difficile de résister à ce type de frustrations. Il faut s’habituer à vivre avec, à jouer avec et à la dépasser. Probablement que cela ne se serait pas produit avec un joueur du Real ou du Barça », a-t-il poursuivi. Ce 6 mars, au Parc, Verratti avait été renvoyé aux vestiaires dès l’heure de jeu après avoir reçu deux cartons jaunes pour contestation. Au-delà de cette élimination face au Real, Emery estime avoir « fait du bon travail au PSG ». « Même s’il est évident que le Barça nous a tués », a-t-il toutefois précisé, en référence à la si fameuse remontada subie au Camp Nou en mars 2017.
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