L’aventure européenne pour l’Istanbul Basaksehir s’est arrêtée ce mercredi, avec une défaite face au PSG (5-1). Mais l’essentiel était peut-être ailleurs pour le club turc, au lendemain de l’incident qui a provoqué l’interruption de la rencontre mardi. En cause: des insultes racistes qu’auraient proférées le quatrième arbitre à l’encontre de Pierre Webo, entraîneur-adjoint stambouliote.
Pour leur retour sur la pelouse mercredi, l’ensemble des joueurs et le corps arbitral se sont réunis dans le rond-central le genou à terre et le poing levé, pour dénoncer le racisme. « Le quatrième arbitre a dit un mot inacceptable à Pierre Webo. L’arbitre principal aurait dû gérer la situation, mais ce n’était pas le cas, a regretté Okan Buruk, entraîneur de Basaksehir. On devait montrer qu’on était avec Webo. Les joueurs se sont tous unis: Demba Ba, Neymar, Mbappé… »
« C’est la faute d’une personne, pas d’un pays en entier »
Pour la première fois dans l’histoire de la compétition, un match a été interrompu pour des insultes racistes. « La décision (d’arrêter) a été prise par les joueurs, a reconnu Okan Buruk. Certains ne voulaient pas revenir sur la pelouse. Nous sommes une équipe, il fallait rester solidaire. L’UEFA a fait quelque chose de bien en donnant la possibilité de jouer le match le lendemain ».
Ancien attaquant, le Camerounais Pierre Webo est revenu ce mercredi au Parc des Princes, au contraire des arbitres, qui ont été remplacés pour cette reprise. « Pierre Webo était triste. On l’a soutenu en équipe, tous avec lui. Mais c’est quelqu’un d’autre qui devait se sentir mal, c’est la personne qui a dit les (mauvaises) paroles, a lancé l’entraîneur turc. C’est lui le coupable. On a montré que nous étions tous ensemble. On doit montrer qu’on peut vivre tous ensemble, l’humanité est plus importante. Il n’y a aucun problème entre la Turquie et la Roumanie. C’est la faute d’une personne, pas d’un pays en entier. »
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