Le Paris Saint-Germain a tout intérêt à ce que la saison de Ligue 1 aille à son terme. Accor, son plus gros partenaire économique, sponsor maillot depuis le début de la saison avec la marque All – Accor Live Limitless, conditionne son prochain versement pour le club à une reprise de la compétition (suspendue depuis début mars à cause de la pandémie de Covid-19). Ce paiement, dont la précédente échéance a été réglée le 1er janvier, est attendu le 1er juillet.
« Les sponsors ne peuvent pas donner d’argent s’il n’y a pas de visibilité. (…) Le 1er juillet, il faudrait que ça reprenne, sinon ce ne sera probablement pas versé », a déclaré Sébastien Bazin, PDG du sixième groupe hôtelier mondial, ce vendredi soir sur le plateau de BFMTV. « Pour moi, ce championnat doit reprendre », a-t-il ajouté.
Malgré l’incertitude autour de l’avenir de la saison 2019-2020, Accor demeure convaincu que le championnat ira à son terme. Si la compétition ne reprend que tardivement et que les derniers matchs ne sont programmés qu’en juillet et en août, le groupe français a bien l’intention d’honorer sa part du contrat.
Un flou contractuel
Ce n’est que si le championnat est définitivement arrêté que la firme basée à Issy-les-Moulineaux se mettrait autour d’une table pour trouver une solution avec le PSG. Une absence de matchs représenterait un manque d’exposition important pour la marque qui paie au champion de France entre 50 et 80 millions d’euros par an, selon les sources. Un problème de visibilité que les actionnaires d’Accor ne laisseraient pas passer, d’autant que le groupe s’est résolu à fermer prochainement les deux-tiers de ses hôtels dans le monde et de renoncer à 280 millions d’euros de dividendes.
Mais l’hypothèse d’une non-reprise suscite un flou sur le plan contractuel. L’arrêt du championnat n’est pas prévu comme tel dans le contrat entre les deux parties, même s’il existe des assurances pour Accor. C’est pourquoi la décision d’un non-versement ne pourrait être prise unilatéralement par le géant de l’hôtellerie et que des discussions avec le club seraient nécessaires.
Ce dossier illustre un peu plus l’ensemble des enjeux économiques posés dans le milieu du football par la crise sanitaire. L’arrêt temporaire des compétitions représente un manque à gagner colossal pour l’ensemble des acteurs. En Ligue 1, les diffuseurs TV ont ainsi décidé de suspendre le paiement des droits audiovisuels attendus début avril par la Ligue de football professionnel.
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