La Cour des affaires pénales du Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone, en Suisse, a rendu son verdict ce vendredi dans l’affaire de la cession par la FIFA des droits TV des Coupes du monde 2026 et 2030. Nasser Al-Khelaïfi, président de beIN Media Group et du PSG, a été acquitté par la justice suisse. Jérôme Valcke, ex-numéro 2 de la FIFA, est lui condamné à 120 jours-amende avec sursis.
Al-Khelaïfi: « J’ai toujours agi dans le respect le plus strict du droit et des procédures »
« Après quatre années d’allégations sans fondement, d’accusations fictives et d’atteintes constantes à ma réputation, la justice m’a entièrement blanchi, indique Nasser Al-Khelaïfi. Le verdict d’aujourd’hui est une véritable victoire. Il confirme que j’ai toujours agi dans le respect le plus strict du droit et des procédures. J’ai toujours fait confiance à la justice avec laquelle j’ai collaboré activement durant de long mois pour que soit rejetées ces accusations totalement infondées. Dans chacune de mes fonctions, je vais continuer à mettre en œuvre toute mon énergie au service du sport, et plus encore dans ce moment où il a besoin de la mobilisation de toutes les forces vives. »
Une villa en Sardaigne au coeur de l’affaire
La justice suisse a tranché pour la première fois l’un des multiples scandales qui entourent la Fifa depuis 2015. Ancien bras droit du patron déchu de la Fifa Sepp Blatter, Jérôme Valcke se voyait reprocher d’avoir conclu dans le dos de son employeur un pacte avec Nasser Al-Khelaïfi, relevant de la « gestion déloyale ». Pour l’accusation, Jérôme Valcke avait monnayé son soutien à beIN en échange de « l’usage exclusif » d’une luxueuse villa sur la Côte d’Emeraude sarde, achetée pour lui 5 millions d’euros fin 2013 par une société brièvement détenue par Nasser Al-Khelaïfi.
L’ancien secrétaire général de la Fifa a admis avoir sollicité l’aide du dirigeant qatari pour financer la « Villa Bianca », quelques mois avant la signature en avril 2014 d’un contrat entre beIN et l’instance du football portant sur les droits TV en Afrique du Nord et au Moyen-Orient des Mondiaux 2026 et 2030. Mais pour les prévenus, qui plaidaient chacun la relaxe, ces deux épisodes n’avaient « rien à voir »: ils avaient l’un comme l’autre évoqué un arrangement « privé », assurant que verser des pots-de-vin n’aurait eu aucun sens tant beIN, seul en lice, a payé un montant très élevé dont la Fifa ne s’est jamais plainte (480 millions de dollars pour deux Coupes du Monde 2026 et 2030).
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